Qui ne croirait que la tendre nature, En pétrissant l'homme sa créature.... |
Allég. II, 3 |
pétrir |
Pour échapper à tant d'essaims divers D'âpres censeurs qui peuplent l'univers |
Ép. II, 4 |
peupler |
Le chant fini, le pindarique oison, Se rengorgeant, rentre dans la maison |
Épît. I, 1 |
pindarique |
Et nos aïeux, plus méchants que leurs pères, Mirent au jour des fils plus méchants qu'eux, Bientôt suivis par de pires neveux |
Ép. I, 2 |
pire |
Conseillez-vous au palais, en Sorbonne ; Puis, quand vos cas seront bien décidés, Accordez-vous, si votre affaire est bonne ; Si votre cause est mauvaise, plaidez |
Épigr. II, 17 |
plaider |
Qui cherche à plaire à tous ne doit plaire à personne |
Flatt. IV, 2 |
plaire |
Quelles danses ! quels jeux ! quels concerts d'allégresse ! Les grâces, les plaisirs, les ris et la jeunesse Se rassemblent de toutes parts |
Cantate, Triomphe de l'Amour. |
plaisir |
Mais direz-vous, ce triomphe héroïque N'est qu'une idée, un songe platonique |
Ép. II, 5 |
platonique |
Tous les dieux, de Paphos délogeant sans trompette, S'en vinrent habiter ces lieux ; Et même les Amours plièrent la toilette Avec ce que leur mère eut de plus précieux |
Vers à Mme la comtesse de B*** |
plier |
Maître Clément, ce grand forgeur de mètres, Si doucement n'eût su poétiser |
Ép. III, 4 |
poétiser |
Et moi chétif, de vos suivants le moindre, Combien de fois, las ! me suis-je vu poindre De traits pareils ! |
Épît. à Marot. |
poindre |
Vos abrégés sont longs au dernier point |
Épigr. II, 12 |
point [1] |
Ces vains amas d'antithèses pointues, D'expressions flasques et rebattues, Dont nous voyons tant d'auteurs admirés Farcir leurs vers, du badaud révérés |
Ép. I, 1 |
pointu, ue |
D'un Phrygien riche et bien emplumé, Mais de son temps le fou le plus pommé |
Allég. I, 5 |
pommé, ée [3] |
D'un cheval espagnol poudroyant tous les champs |
dans le Dict. de BESCHERELLE |
poudroyer |
C'est, dit Thalie, à son rouge trompée, Apparemment quelque jeune Napée, Qui court en masque au bas de ce vallon. - Vous vous trompez, lui répond Apollon ; C'est tout au plus une vieille poupée En manteau court |
Rond. épigr. |
poupée |
Je prendrai un grand intérêt à la brouillerie que vous m'apprenez être survenue entre Saurin et Lamotte, si elle se poussait assez avant pour obliger ce dernier à démasquer son très digne ami, ce père spirituel en Lucifer |
Lett. à Boutet, 15 juillet 1715 |
pousser |
Ne pense pas pourtant qu'en ce langage Je vienne ici, préconiseur peu sage, Tenter ton zèle, humble religieux, Par un encens à toi-même odieux |
Ép. II, 4 |
préconiseur |
Le premier moment de la vie Est le premier pas vers la mort |
Odes, II, 13 |
premier, ière |
Et quand on sait le prendre, on en fait ce qu'on veut |
Flatt. I, 1 |
prendre |
Et sur l'absent qui le mérite, Le présent qui les sollicite Est toujours sûr de l'emporter |
Odes, IV, 7 |
présent, ente [1] |
On prévient mal ce qu'on n'a su prévoir |
Allég. II, 5 |
prévenir |
Ainsi je me renferme à vivre privément |
Flatt. II, 2 |
privément |
Ainsi le glaive fidèle De l'ange exterminateur Plongea dans l'ombre éternelle Un peuple profanateur |
Odes, III, 10 |
profanateur, trice |
La vertu du vieux Caton, Chez les Romains tant prônée, Étoit souvent, nous dit-on, De Falerne enluminée |
Odes, II, 2 |
prôné, ée |
Préparez-vous à voir ces oppresseurs Dans les accès de leur rage ennemie Vous barbouiller de leur propre infamie |
Ép. I, 6 |
propre |
Maître Vincent [Voiture], ce grand faiseur de lettres, Si bien que vous n'eût su prosaïser |
Épigr. III, 6, à Chaulieu. |
prosaïser |
Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée, à qui le ciel, père de la fortune, Ne cache aucuns secrets, Sous diverse figure, arbre, flamme, fontaine, S'efforce d'échapper à la vue incertaine Des mortels indiscrets |
Ode au comte de Luc. |
protée |
[Gens] qui, sans savoir, sans règles, sans principes, Du bel esprit se font les prototypes |
Épît. II, 2 |
prototype |
C'est celui qui, sous Apollon, Prend soin des haras du Parnasse, Et qui fait provigner la race Des bidets du sacré vallon |
Ép. III, 27 |
provigner |
Ami Marot, l'honneur de mon pupitre, Mon premier maître, acceptez cette épître |
Ép. I, 2 |
pupitre |
Qui, sur les quais, sans avoir été lu, Voit expirer son livre vermoulu |
Épît. I, 1 |
quai |
Justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes ; Quelque élevés qu'ils soient, ils sont ce que nous sommes |
Odes, I, 3 |
quelque... que |
Que dirait M. le comte du Luc, si je donnais lieu de croire que ceux qu'il protége ont besoin de se faire quêter ! |
Lett. à Breteuil, 20 juill. 1712 |
quêter |
C'est un homme quinteux, mais qui revient d'abord |
Flatt. IV, 4 |
quinteux, euse [1] |
Souvenez-vous, quoi que le coeur vous dise, De ne former jamais nulle hantise Qu'avec des gens dans le monde approuvés |
Épît. II, 6 |
quoi |
Je vous écris donc et voici De mon voyage un raccourci |
Lett. à Lafosse. |
raccourci, ie |
Phébus, voyant sa mine constipée [d'un abbé qui récite ses vers], Dit : quelle est donc cette muse éclopée Qui vient ici racler du violon En manteau court ? |
Épigr. en rondeau. |
racler |
Et dans ce jour fatal [le jugement dernier] l'homme à l'homme inutile Ne paîra point à Dieu le prix de sa rançon |
Odes, I, 3 |
rançon |
Dans la rapidité d'une course bornée |
Odes, I, Épode 1re. |
rapidité |