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rançon

nf (ran-son)
  • 1Prix qu'on donne pour la délivrance d'un captif. Je donne la liberté, sans aucune rançon, à tous les Juifs qui ont été emmenés captifs du pays de Juda. [Sacy, Bible, Machab. I, 10] Ses deux fils [de François 1er] furent prisonniers à sa place en qualité d'otages ; mais il les racheta pour de l'argent ; cette rançon, à la vérité, se monta à deux millions d'écus d'or, et ce fut un grand fardeau pour la France. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Fig. Et dans ce jour fatal [le jugement dernier] l'homme à l'homme inutile Ne paîra point à Dieu le prix de sa rançon. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses] De l'immense rançon qu'attend le roi des rois Le fils de l'Éternel peut seul porter le poids. [Delille, Paradis perdu]

    Mettre à rançon, rançonner, piller. Des pirates du Nord vinrent vous mettre à rançon, et vous prirent la province qu'on nomme depuis Normandie. [Voltaire, Facéties, Disc. aux Velches.]

    C'est la rançon d'un roi, se dit d'une somme qui paraît excessive. Il a payé cette terre six cent mille francs, c'est la rançon d'un roi.

  • 2Composition en argent au prix de laquelle un corsaire relâche un bâtiment de commerce qu'il a capturé. Il [Jean Bart] déclare que le 9 août, étant proche le Doggerbanc, il a pris un bâtiment hollandais, chargé de planches, et que, l'ayant gardé jusqu'au 11e, il est convenu de sa rançon avec le maître à la somme de dix mille florins argent de Hollande [en 1690], dans JAL.

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3Billet de rançon, billet souscrit par un capitaine de navire capturé pour être mis en liberté (DALLOZ).
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