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rancune

nf (ran-ku-n')
  • Ressentiment tenace et qu'on n'oublie pas. De mon côté, moi, j'ai une vieille rancune contre le financier. [Dancourt, Foire de Besons, sc. 13] Ce qui me retient, c'est la peine que cela vous fera, c'est la rancune que vous en prendrez contre moi. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***] Bien rosser et garder rancune est aussi par trop féminin. [Beaumarchais, Le mariage de Figaro, ou La folle journée] Les rancunes de l'amitié sont plus durables que toutes les autres ; elles survivent à la colère. [Genlis, Voeux témér. t. III, p. 133, dans POUGENS] J'ai de la rancune de prince ; Mon bon roi, vous me le paierez. [Béranger, M. jours gras.]

    Sans rancune, ou point de rancune, c'est-à-dire oublions le passé, oublions nos sujets de plainte. Amour.... Qui fut (soit dit sans rancune) Si sujet à caution, CHAUL., Voyage de l'amour et de l'amitié.

    Rancune tenant ou tenante, se dit pour signifier qu'on se rapproche tout en gardant son inimitié. Comptez sur moi comme sur vous-même dans ce moment, mais rancune tenant toujours. [Voltaire, Socrate, II, 8]

    Rancune à part, se dit lorsque, n'étant pas bien avec quelqu'un, et ayant néanmoins un intérêt commun avec lui, on oublie de part et d'autre pour un temps les griefs réciproques.

    Fig. et en forme de dicton populaire, en parlant d'une étoffe, d'un cuir, etc. : C'est de la rancune de prêtre, ou c'est fait en rancune de prêtre, ça durera toujours, c'est inusable.

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