Dans le sein de la mort ses noirs enchantements Vont troubler le repos des ombres |
Cantate, Circé. |
enchantement |
Tu peux faire trembler la terre sous tes pas, Des enfers déchaînés allumer la colère |
Cantate, Circé. |
enfer |
Habiller la fable en histoire, Et, causant toujours de mémoire, Propos sur propos enfiler, Vous croirez que ce caractère Est facilité de parler ; C'est impuissance de se taire |
Lettres, t. I, p. 207, dans RICHELET |
enfiler |
S'offre d'abord un portique enfumé, De la discorde asile renommé |
Allég. II, 2 |
enfumé, ée |
Dans le néant dont vous êtes sortis, Tous ont été comme vous engloutis |
Allég. II, 1 |
englouti, ie |
Léger d'étude et d'orgueil engorgé, Maître Houdart se croit un petit aigle |
Ép. II, 5 |
engorgé, ée |
Mais mon génie a toujours, je l'avoue, Fui ce faux air dont le bourgeois s'engoue |
A M. de Breteuil, liv. I, Ép. |
engouer |
Tout le phébus qu'on reproche à Brébeuf, Enguenillé des rimes du Pont-Neuf |
Ép. II, 2 |
enguenillé, ée |
Un ennemi, dit un célèbre auteur, Est un soigneux et docte précepteur, Fâcheux parfois, mais toujours salutaire Et qui nous sert sans gage ni salaire |
Épît. II, 4 |
ennemi, ie |
Étrange vertu qui se forme Souvent de l'assemblage énorme Des vices les plus détestés |
Odes, II, 6 |
énorme |
À chaque instant redoublent les injures, Les aigres sons, les enroués murmures |
Ép. I, 5 |
enroué, ée |
Malheur aux mortels sanguinaires Qui par de tragiques forfaits Ensanglantent ses doux mystères |
Cantate de Bacchus. |
ensanglanter |
Le châtiment tomba sur ses oreilles, Qui, tout à coup s'allongeant à merveilles, Par leur longueur et leur mobilité Servent d'enseigne à sa fatuité |
Allég. I, 5 |
enseigne |
Les cieux instruisent la terre à révérer leur auteur ; Tout ce que leur globe enserre Célèbre un Dieu créateur |
Odes, I, 2 |
enserrer [1] |
Certain curé, grand enterreur de morts, Au choeur assis, récitait le service ; Certain frater, grand disséqueur de corps, Tout vis-à-vis chantait aussi l'office |
Épigr. I, 18 |
enterreur |
Deux gens de bien, tels que Vire en produit, S'entre-plaidaient sur la fausse cédule |
Ép. III, 19 |
entre-plaider (s') |
Et le trio de louves surannées Qui, tour à tour à me mordre acharnées, Dans leur fureur semblent s'entre-prêter L'unique dent qui leur a pu rester |
Épît. I, 3 |
entre-prêter (s') |
L'Alcyon fuit devant Éole, Éole le fuit à son tour ; Mais, sitôt que l'amour s'envole, Il ne connaît plus de retour |
Cantate, Circé. |
envoler (s') |
Dans les champs que l'hiver désole Flore vient rétablir sa cour ; L'alcyon fuit devant Éole, Éole le fuit à son tour |
Cantate, Circé. |
éole |
Où Polycrène épand ses libérales eaux |
Ép. VI |
épandre |
....apprendre à ne leur plus répondre Que par des moeurs dignes de les confondre.... à fuir enfin toute escrime inégale Qui d'eux à nous remplirait l'intervalle |
Ép. II, 4 |
escrime |
Son plus beau feu [de l'esprit] se convertit en glace Dès qu'une fois il luit hors de sa place, Et rien enfin n'est plus froid qu'un écrit Où l'esprit brille aux dépens de l'esprit |
Ép. II, 3 |
esprit |
Qu'est-ce qu'esprit ? raison assaisonnée |
ib. I, 3 |
esprit |
Ou tel que d'Apollon le ministre terrible, Impatient du Dieu dont le souffle invincible Agite tous ses sens, Les yeux étincelants, la tête échevelée.... |
Ode au comte de Luc. |
étincelant, ante |
C'est à l'amour de rapprocher Ce que sépare la fortune |
Cantate XIX. |
être [1] |
Les fouets hâtifs sont déployés, Qui de cent diverses manières Donnent à l'air les étrivières |
Lett. à Lafosse |
étrivière |
Et dans cette nuit funeste Je cherchais en vain le reste De mes jours évanouis |
Odes, I, 10 |
évanoui, ie |
Mais au moindre revers funeste, Le masque tombe, l'homme reste, Et le héros s'évanouit |
Ode à la fortune. |
évanouir (s') |
Dites, n'est-il pas vrai que votre promptitude M'a presque soupçonné de peu d'exactitude ? |
le Flatt. III, 7 |
exactitude |
Ils savent qu'un héros par son rang exalté Ne doit qu'à la vertu ce que doit le vulgaire à la nécessité |
Odes, IV, 5 |
exalté, ée |
C'était en ces discours que s'exhalait ma plainte |
Odes, I, 12 |
exhaler |
Je n'entends point l'extatique grimace D'un faux béat qui, le front vers les cieux, Aux chérubins fait partout les doux yeux |
Ép. I, 6 |
extatique |
Je n'ai point l'heureux don de ces esprits faciles Pour qui les doctes soeurs, caressantes, dociles, Ouvrent tous leurs trésors |
Ode au comte du Luc. |
facile |
La vertu du vieux Caton, Chez les Romains tant prônée, Était souvent, nous dit-on, De falerne enluminée |
Odes, II, 2 |
falerne |
Et j'aime mieux endurer une injure Que d'illustrer un faquin ignoré |
Épigr. I, 7 |
faquin |
Filles du ciel, chastes et doctes fées |
dans le Dict. de BESCHERELLE. |
fée |
Plus fort que le fils d'Alcmène, Il [l'hiver] met les fleuves aux fers ; Le seul vent de son haleine Fait trembler tout l'univers |
Cantate 13 |
fer [1] |
Grands réviseurs, courage, escrimez-vous, Apprêtez-moi bien du fil à retordre |
Épigr. II, 22 |
fil |
Dans les champs que l'hiver désole, Flore vient rétablir sa cour |
Cantate, Circe. |
flore [1] |
Il verra les deux mers flotter sous son empire |
Églogue. |
flotter |