Du tribut que la mer reçoit de nos fontaines Indignés et jaloux, leur souffle [des aquilons] mutiné Tient les fleuves chargés de chaînes, Et soulève contre eux l'océan déchaîné |
Cantate XII, contre l'hiver. |
mutiné, ée |
Il a, je l'avoue, la réputation d'un honnête homme ; mais je vois trop qu'il n'y a point de juge qui le soit assez pour nager contre le torrent et se roidir tout seul contre une cabale puissante |
Lett. à Boutet, 20 juillet 1712 |
nager |
Chacun pourra lui [à un auteur] donner sa nasarde, L'appeler buffle et stupide achevé |
Ép. I, 1 |
nasarde |
Garantissez du naufrage du temps Les noms fameux et les faits éclatants |
Ép. 1re. |
naufrage |
Lors je lui dis : te voilà mal niché, Petit larron ; cherche une autre retraite : Celle du coeur sera bien plus secrète |
Épigr. I, 2 |
niché, ée |
Et mes nombreux forfaits ont surpassé le nombre Des sables de la mer |
Épodes, I |
nombreux, euse |
Muses, jadis mes premières nourrices, De qui le sein me fit, presque en naissant, Téter un lait plus doux que nourrissant |
Épît. I, 1 |
nourrissant, ante |
Mille noires vapeurs obscurcissent le jour |
Cantate, Circé. |
obscurcir |
Pélée, à ce discours, portant au loin sa vue, Voit paraître l'objet qui le tient sous ses lois ; Heureux que pour lui seul l'occasion perdue Renaisse une seconde fois |
Cantate 6, Thétis. |
occasion |
Il y a déjà quelque temps que l'on m'a dit que M. Destouches avait une pension de 4000 livres sur l'Opéra, et une direction sur les auteurs et sur les musiciens |
Lett. |
opéra |
Hom ! disait l'un, jamais n'entonnerai-je Un requiem sur cet opérateur ? |
Ép. I, 10 |
opérateur, trice |
Je veux mourir si pour tout l'or du monde Je voudrais être aussi savant que vous |
Ép. II, 13 |
or [2] |
De ces grands mots, clinquant de l'oraison |
Ép. II, 2 |
oraison |
Ordonnez le festin, apportez-moi la lyre |
Cantate, Bacchus. |
ordonner |
Certain curé, grand enterreur de morts, Au choeur assis récitait le service ; Certain frater, grand disséqueur de corps, Tout vis-à-vis chantait aussi l'office ; Par un procès tous deux étant émus, De maudissons lardaient leurs orémus |
Épigr. I, 18 |
orémus |
Car vous savez qu'un air de mode impose à nos Français plus que toute autre chose, Et que par là le plus mince oripeau Se vend parfois mieux que l'or le plus beau |
Ép. I, 6 |
oripeau |
À la source d'Hippocrène, Homère ouvrant ses rameaux, S'élève comme un vieux chêne Entre de jeunes ormeaux |
Odes, III, 5 |
ormeau [1] |
Vous couvrirez de fleurs les bords du précipice Qui s'ouvre sous vos pas |
Odes, II, 10 |
ouvrir |
Pour ce seul point croirais qu'on l'a nommée Paris sans pair.... |
Allég. II, 1 |
pair, aire |
Certain huissier, étant à l'audience, Criait toujours : paix-là ! messieurs, paix-là |
Épigr. I, 9 |
paix |
Mais, par hasard, si ce palliatif N'opère rien sur leur esprit rétif |
Ép. I, 1 |
palliatif, ive |
À commenter dans leurs scènes dolentes Du doux Quinault les pandectes galantes |
Ép. II, 2 |
pandectes |
C'est dans ce bon esprit gaulois Que le gentil maître François Appelle pantagruélisme |
Réponse à Chaulieu. |
pantagruélisme |
Et qui, père de sa patrie, Compte ses jours par ses bienfaits |
Odes, II, 6 |
par [1] |
Par trop bien boire un curé de campagne De son pauvre oeil se trouvait déferré |
Épigr. II, 16 |
par [1] |
Fuis les longueurs, évite les redites, Bannis enfin tous ces mots parasites Qui, malgré vous, dans le style glissés, Rentrent toujours, quoique toujours chassés |
Épît. I, 1 |
parasite |
Je lui pardonne De préférer les beautés De Palès et de Pomone Au tumulte des cités |
dans GIRAULT-DUVIVIER |
pardonner |
Il [Jupiter] épousa, malgré la parentèle, Sa soeur Junon par maximes d'Etat |
Poés. div. Oeuv. t. II, p. 317, dans POUGENS |
parentèle |
Subjuguant la paresse engourdie, Lâche tyran qui n'entraîne après lui Que l'ignorance et le stupide ennui |
Ép. II, 6 |
paresse |
Je compris donc qu'aux oeuvres de génie Où la raison s'unit à l'harmonie, L'âme toujours a la première part |
Épît. I, 6 |
part [2] |
Ô beauté, partage funeste à tous les autres préféré |
Calisto. |
partage |
Soucis cuisants au partir de Caliste Jà commençaient à me supplicier |
Ép. I, 7 |
partir [2] |
Cruel auteur des troubles de mon âme, Que la pitié retarde un peu tes pas |
Cantate, Circé. |
pas [1] |
Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée, à qui le ciel, père de la fortune, Ne cache aucuns secrets |
Ode au comte du Luc. |
pasteur |
Est-il permis de braver sur l'échelle Un patient jugé par la Tournelle ? |
Épît. I, 1 |
patient, ente |
Il brûle d'un feu sans remède, Moins riche de ce qu'il possède, Que pauvre de ce qu'il n'a pas |
Odes, II, 9 |
pauvre |
Perdrai-je l'oeil ? lui dit Messer Pancrace [qui avait reçu un coup dans l'oeil]. - Non, mon ami ; je le tiens dans ma main |
Épigr. I, 25 |
perdre |
Ou perdu dans la foule obscure |
Odes, IV, 7 |
perdu, ue |
Tous les amants savent feindre : Nymphes, craignez leurs appas : Le péril le plus à craindre Est celui qu'on ne craint pas |
Cant. v. |
péril |
Il tient la balance éternelle Qui doit peser tous les humains |
Odes, I, 11 |
peser |