provigner
vt (pro-vi-gné)
- 1Multiplier par provin. Provigner une vigne.
Si nous ne pouvions deviner qu'il eût été donné à l'animal [le polype] d'être provigné et greffé comme la plante
. [Bonnet, La contemplation de la nature]Absolument.
La marcotte est un rejeton, une branche de vigne qu'on couche en terre, et qui prend racine quand on veut provigner
. [Rollin, Histoire ancienne] - 2 vi Se multiplier par marcottes. Ce plant a beaucoup provigné.
En taillant, le vigneron a soin de conserver tous les brins de ceps qui lui paraissent propres à provigner, lorsqu'il a des vides à remplir
. [Genlis, Maison rust. t. III, p. 290, dans POUGENS]Fig. Faire provigner la vigne du Seigneur, voir VIGNE.
- 3 Par extension. Se propager, multiplier.
Car ces oiseaux provignent fort
. [Voiture, Poésies, Oeuv. t. II, p. 179]C'est celui qui, sous Apollon, Prend soin des haras du Parnasse, Et qui fait provigner la race Des bidets du sacré vallon
. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]Selon Cumberland, la famille [de Noé] ne provigna que jusqu'à trois milliards trois cent trente millions en trois cent quarante ans ; et selon Whiston, environ trois cents ans après le déluge, il n'y avait que soixante-cinq mille cinq cent trente-six habitants
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Fig. L'hérésie a provigné en ce pays.
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