fasciner
vt (fa-ssi-né)
- 1Troubler, égarer par sorcellerie.
Il se dit de certains animaux qui paralysent les mouvements de leur proie en la regardant fixement.
On a dit qu'une vipère, ou selon d'autres un crapaud, le regardant fixement [le rossignol] lorsqu'il chante, le fascine par le seul ascendant de son regard
. [Buffon, Oiseaux] - 2 Fig. Charmer, tromper, abuser.
Le charme qui le fascinait tombe tout d'un coup
. [Massillon, Carême, Prodigue.]Quel fantôme d'Europe a fasciné ta vue ?
[Voltaire, Alzire, ou Les américains]Montrer à quel point une erreur scientifique peut être contagieuse, et combien le charme du merveilleux peut fasciner les esprits
. [Buffon, Oiseaux]Un homme adroit peut fasciner les yeux des simples
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Sire, l'aspect d'un Guise a fasciné vos yeux
. [Chénier M. J. Charles IX, I, 1]Absolument.
La fraude seule ne suffirait pas ; elle fascine, et le fanatisme subjugue
. [Voltaire, Dialogue de Pégase et du vieillard] - 3Se fasciner, vpron Se causer à soi-même une fascination.
Cranmer lui-même entendit raison sur ce sujet, et il écouta Calvin, qui lui parlait des illusions dont Osiandre fascinait les autres et se fascinait lui-même
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
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