faucher
vt (fô-ché)
- 1Couper les foins, la moisson avec la faux. Faucher l'herbe. Il faut que le pré soit fauché demain.
Si par la crainte de ce mal [le mal mêlé au bien] on voulait ôter le bien, on renverserait tout, et on ferait aussi mal que celui qui, voulant faucher l'ivraie, emporterait le bon grain avec elle
. [Bossuet, Lett. abb. 50]Absolument. On pourra bientôt faucher.
Faucher le grand pré, ramer aux galères.
Je vous trouverai trop heureux, si l'on ne vous condamne qu'à faucher le grand pré
. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane]Fig. La mort, le temps fauche tout, elle anéantit tout.
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains ?
[Musset, Poésies nouvelles, Nuit de mai]En un sens figuré. Faucher les abus, les préjugés.
- 2 vi Terme de manége. On dit d'un cheval qu'il fauche, lorsqu'en avançant une des jambes de devant, il lui fait décrire un demi-cercle. C'est au trot qu'on s'aperçoit si un cheval fauche.
Se dit aussi de l'homme dont la marche s'exécute en décrivant le même mouvement. Marcher en fauchant.
- 3Il se dit de la manière de tisser qui, en avançant beaucoup l'ouvrage, laisse la trame peu serrée et rend l'étoffe inégale, molle et lâche.
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