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favorable

adj. (fa-vo-ra-bl')
  • 1Qui donne faveur. Trop favorables dieux, vous m'avez écoutée. [Corneille, Horace] Seigneur, le juste ciel vous est bien favorable. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Favorable à ceux qui méritaient sa protection, civil à ceux à qui il ne pouvait être favorable. [Fléchier, Oraisons funèbres] J'avoue avec la sincérité que je vous dois, que je crains que vous ne soyez favorable au Port-Royal des champs. [Maintenon, Lettres] Peut-être d'autres yeux me sont plus favorables. [Racine, Andromaque] Si jamais à mes voeux vous fûtes favorable. [Racine, Esther]
  • 2Il se dit des choses dans le même sens. Et le sort favorable à son lâche attentat. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Les Juifs rétablissaient leur temple et commençaient à relever Jérusalem sous les favorables édits des rois de Perse. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte] Pensez-vous qu'Hermione, à Sparte inexorable, Vous prépare en Épire un sort plus favorable ? [Racine, Andromaque] Les vents devenaient favorables aux vaisseaux de Chypre. [Fénelon, Télémaque] Naissance de Charles-Quint dans la ville de Gand, le 24 février, jour de saint Mathias, ce qu'on a remarqué, parce que ce jour lui fut toujours depuis favorable. [Voltaire, Annales de l'Empire depuis Charlemagne] On ne pouvait amener un convoi ni faire un fourrage sans combattre, de sorte que la guerre continuait partout, excepté où elle pouvait nous être favorable. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Succès favorable, heureux succès. Bien que la nouveauté de ce caprice en ait rendu le succès assez favorable pour ne me repentir pas d'y avoir perdu quelque temps. [Corneille, Illusion, examen.]

    Blessure favorable, blessure qui n'est pas dangereuse ; coup favorable, coup qui, sans être dangereux, a porté dans un lieu où il aurait pu l'être (locutions vieillies).

  • 3Qui est en faveur de. J'ai une idée favorable de ce jeune homme. Présenter une chose du côté favorable. Quand les termes sont si clairs qu'ils n'en souffrent aucune [interprétation], alors nous nous servons de la remarque des circonstances favorables. [Pascal, Les provinciales] Les stoïciens, qui leur étaient opposés [aux épicuriens], contre lesquels saint Paul disputa aussi, n'avaient pas une opinion plus favorable à la divinité, puisqu'ils faisaient un dieu de leur sage et même le préféraient à leur Jupiter. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte] Je donne à ses discours un sens plus favorable. [Racine, Bajazet] Prêtant à leurs fureurs des couleurs favorables. [Racine, Athalie]

    Il se dit des personnes en un sens analogue. Et vous, prince, qui l'avez tant honorée pendant qu'elle était au monde ; qui, favorable interprète de ses moindres désirs, continuez votre protection et vos soins à tout ce qui lui fut cher. [Bossuet, Oraisons funèbres]

  • 4Il se dit de certaines choses pour lesquelles la rigueur de la loi ou de l'opinion doit être mitigée. Il a tué un homme, mais il était attaqué, son cas est favorable.

SYNONYME

FAVORABLE, PROPICE. Favorable est ce qui donne faveur ; propice est, étymologiquement, ce qui est auprès. Une occasion favorable nous donne faveur ; une occasion propice est une occasion présente et qu'il faut saisir. Le ministre nous est favorable, il a de la bienveillance pour nous ; il nous est propice, il est tout prêt à nous servir.

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FAVORABLE. - HIST. XIVe s. Ajoutez : Li cas dez eschevins est favorables, et li cas de leur adverse partie haineux (1345). [Varin, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 970] Pour tant qu'il [un ministre anglais] estoit favorable au roy d'Escoce. [J. le Bel, Vrayes chroniques, t. I, p. 8]

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