ferveur
- 1Sentiment vif qui porte aux choses de piété, de charité.
Saint-François entre tous les autres lui parut [à Luther] un homme admirable, animé d'une merveilleuse ferveur d'esprit
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]L'ardeur de leurs oraisons vous servit souvent de motif pour renouveler la ferveur des vôtres
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Il ne laissa passer aucune semaine sans rallumer sa ferveur par l'usage des sacrements
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Le sommeil n'est point incompatible avec la ferveur
. [Fénelon, Dialogues des morts]Il se dit au pluriel.
Mais redoublons plutôt nos ferveurs dans ce trouble Pour offrir à Dieu nos combats
. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]C'est ce qui dans leurs coeurs verse un amour si tendre, C'est ce qui les élève aux plus hautes ferveurs
. [Corneille, ib. IV, 1]Se livrant aux ferveurs de la charité la plus consommée
. [Bourdaloue, Orais. fun. de Condé, III]Il consacre ce saint lieu par des ferveurs et même des excès de pénitence qui l'égalèrent aux Élie et aux Jean-Baptiste
. [Id. Panég. de S. Fr. de Paule, 1]Je vous parle de ses erreurs aussi bien que de ses lumières ; de ses faiblesses aussi bien que de ses ferveurs
. [Id. Panég. de St Pierre, 1]Des Églises dont les ferveurs ne le cèdent en rien à celles du christianisme naissant
. [Id. Panég. de S. Fr. Xavier, 1]PROVERBE
Ferveur de novice ne dure pas longtemps. - 2Il se dit de l'amour.
Entre tous ces amants dont la jeune ferveur Adore votre fille....
[Corneille, Le Cid]Tant ce trompeur espoir redouble ses ferveurs !
[Corneille, la Suiv. III, 5]Ce mot de ferveur est plus propre pour la dévotion que pour l'amour ; mais, supposé qu'il fût aussi bon en cet endroit qu'ardeur ou désir, jeune s'y accommoderait fort bien contre l'avis de l'observateur [Scudéry]
. Sent. de l'Acad. sur le Cid]Ardeur d'un goût, d'une passion.
Je le trouvai dans la ferveur des hautes connaissances
. [Rousseau, Les confessions]
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