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feuilleter

vt (feu-lle-té, ll mouillées, et non feu-ye-té. Le t se double quand la syllabe qui suit est muette : je feuillette ; je feuilletterai)
  • 1Parcourir un livre, un manuscrit, en en tournant les feuillets ; et, très souvent, lire légèrement, superficiellement, sans attention. Feuilletez les livres des chimistes, et vous verrez combien l'art expérimental exige de vues, d'imagination, de sagacité, de ressources. [Diderot, Interprét. de la nat. n° 41]

    Absolument. Le maître chantre, intendant du lutrin, Vient au lutrin, il cherche mais en vain ; à feuilleter il perd et temps et peine. [Gresset, Lutrin viv.]

    Par extension, étudier, rechercher dans des livres. Vous avez feuilleté le digeste à Poitiers. [Corneille, Le menteur] Il aimait mieux feuilleter de vieux livres que de jeunes appâts. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Je suis né faible et malade, et je ressemble aux gens qui, ayant d'anciens procès de famille, passent leur vie à feuilleter les jurisconsultes sans pouvoir finir leurs procès. [Voltaire, Correspondance] On médite sans cesse, on feuillette jour et nuit les oraisons funèbres de Bossuet. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Fig. Feuilletez à loisir tous les siècles passés. [Boileau, Satires] Il tourne, il manie son esprit ; il le feuillette, si j'ose ainsi dire. [Vauvenargues. la Profondeur.]

  • 2 Terme de pâtisserie. Préparer la pâte de manière qu'elle se lève comme par feuillets.
  • 3Se feuilleter, vpron Se diviser en feuillets ou par feuillets. Une roche qui se feuillette.
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