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fée

nf (fée)
  • 1Être fantastique à qui l'on attribuait un pouvoir surnaturel, le don de divination et une très grande influence sur la destinée, et que l'on se figurait avec une baguette, signe de puissance. On a banni les démons et les fées ; Sous la raison les grâces étouffées Livrent nos coeurs à l'insipidité. [Voltaire, Ce qui plaît, etc.] Toute la noblesse vivait alors dans ses châteaux, les soirs d'hiver sont longs, on serait mort d'ennui sans ces nobles amusements ; il n'y avait guère de château où il ne revînt une fée à certains jours marqués, comme la fée Merlusine au château de Lusignan. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Conte de fée, sorte de conte où les fées jouent un rôle. Les contes de Perrault sont souvent appelés contes de fée.

    Fig. On emploie métaphoriquement le mot fée pour désigner quelque chose où les fées semblent avoir mis la main. Nous arrivâmes au logis où nous trouvâmes une table qui semblait avoir été servie par les fées. [Voiture, Lettres] Les fées ont soufflé sur toute la campagne [de guerre] du marquis ; il a plu à tout le monde, et par sa bonne contenance dans le péril, et par sa conduite gaie et sage. [Sévigné, 497]

    C'est une fée, se dit d'une femme qui charme par ses grâces et sa dextérité.

    Ouvrage de fée, ouvrage délicat, fait avec une grande perfection.

    Travailler comme une fée, se dit d'une femme qui travaille avec une adresse admirable.

    Une grande fée, une femme de taille mal gracieuse. La femme de Montchevreuil était une grande créature à qui il ne manquait que la baguette pour être une parfaite fée. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Une vieille fée, une vieille femme revêche, peu aimable.

    Courroucer les fées, réveiller le chat qui dort. De peur, comme l'on dit, de courroucer les fées. [Régnier, Satires]

    Par extension, on le dit des muses. Filles du ciel, chastes et doctes fées. [Rousseau J.-b. dans le Dict. de BESCHERELLE.]

  • 2Pris adjectivement pour signifier enchanté. Bayard, cheval de Renaud, était un cheval fée. Mais ce sont des escaliers fées Qui sous eux s'embrouillent toujours. [Hugo, Odes et ballades]

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FÉE. - ÉTYM. Ajoutez : Dans le Chablais, fighe, fie ; dans le Jura français, fau ou fé ; dans le canton de Vaud, fatha ou fada.

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