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férocité

nf (fé-ro-si-té)
  • 1Naturel d'un animal féroce. La férocité est naturelle au lion, au tigre.

    Il se dit aussi quelquefois simplement pour naturel farouche. La force, la vitesse et la férocité sont presque semblables dans les ures et dans les buffles. [Fléchier, Vie de Commendon, II, 13]

  • 2 Par extension, il se dit des personnes, de leur caractère, de leurs manières. Ce m'est une chose toujours nouvelle de contempler avec quelle férocité les hommes traitent d'autres hommes. [La Bruyère, XI] Toute la liberté que j'ai prise, ç'a été d'adoucir un peu la férocité de Pyrrhus. [Racine, Andromaque] Cette férocité [de Néron] que tu croyais fléchir. [Racine, Britannicus] Dans ta férocité, ton coeur impitoyable De ce trait généreux serait-il bien capable ? [Voltaire, Zaïre] Les combats de deux oiseaux de basse-cour [coqs] sont devenus des spectacles dignes d'intéresser la curiosité des peuples, même des peuples polis, et, en même temps, des moyens de développer ou d'entretenir dans les âmes cette précieuse férocité qui est, dit-on, le germe de l'héroïsme. [Buffon, Oiseaux]

    Acte de férocité. Ces arts, autrefois si bien cultivés en France, font que les autres nations nous pardonnent nos férocités et nos folies. [Voltaire, Correspondance] Ces cruautés [du peuple] sont loin d'atteindre aux solennelles férocités que des corps de justice exercent sur des malheureux que les vices des gouvernements conduisent au crime. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]

  • 3 Par exagération, il se dit de manières, de moeurs dures, brusques. Vous avez très bien fait d'aller voir cette princesse, c'eût été une férocité que d'y manquer. [Sévigné, 10 juill. 1675] J'avais adouci la férocité de Toureil ; il ne me brusquait pas. [Mme de Staël, Mém. t. I, p. 296]

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4Il s'est dit pour fierté. Il garde au milieu de son amour la férocité de sa nation. [Racine, Bajazet]
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