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gazetier

nm (ga-ze-tié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des ga-ze-tié-z instruits)
  • 1Celui qui compose, publie un journal, une gazette. Théophraste Renaudot est le gazetier de France le plus fameux ; il était médecin de Montpellier ; il commença à donner la gazette en 1631. [Richelet] C'est une erreur [que Tomyris ait fait tuer Cyrus] dont on a abusé seulement durant vingt-cinq siècles, et cela par la faute du gazetier de Scythie, qui répandit mal à propos la nouvelle de sa mort sur un faux bruit. [Boileau, Héros de romans]

    Aujourd'hui, dans l'usage ordinaire, on dit journaliste.

    Gazetière au féminin, s'est dit en parlant d'une femme qui publie une gazette. On n'a pas conseillé à notre gazetière de Rotterdam, la veuve Saint-Glain, d'insérer cette réponse. [Bayle, Lett. 85, 5 déc. 1690, t. I, p. 295]

    Fig. Celui qui annonce à un tiers les nouvelles du pays où il est. Je voudrais du moins être votre gazetier en ce pays-ci, afin de ne vous être pas tout à fait inutile. [Voltaire, Correspondance]

    Celui qui recueille les bruits qui courent. Gazetier scandaleux, sur la liste inhumaine Il enregistre à son retour, Nuit par nuit, jour par jour, semaine par semaine, Les revers de l'hymen, les exploits de l'amour. [Delille, La conversation]

  • 2Il se dit par dénigrement. Gazetier clandestin Dont la plate âcreté damne le genre humain. [Voltaire, Loi nat. 3] Comme l'ont écrit tous ces gazetiers de mensonge. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Moi vous sabrer, bonhomme ! quiconque vous l'a dit est un.... - Oui, mon ami, c'est un gazetier censuré. [Courier, 2e lett. particul.]
  • 3Autrefois, celui qui vendait ou donnait à lire les gazettes dans les rues de Paris.
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