gloser
vt (glô-zé)	 
- 1Commenter par gloses. Les auteurs qui ont glosé la Bible.
- 2 Fig. Critiquer, censurer. Sans gloser les humeurs de dame Frédégonde . [Régnier, Satires]Quoi ! pour un maigre auteur que je glose en passant . [Boileau, Satires]
- 3 vi Donner une glose. Qu'ont fait ces commentateurs et ces glossateurs, surtout ceux qui ont glosé sur les lois, qu'ont-ils fait ordinairement, sinon de charger les marges des livres de leurs imaginations, qui ne font le plus souvent qu'embrouiller le texte ? [Bossuet, Exp. doct. cathol. Avert.]Fig. Gloser sur l'Évangile, être madré, fûté. Au temps que le sexe vivait Dans l'ignorance et ne savait Gloser encor sur l'Évangile, Temps à coter fort difficile . [La Fontaine, Cord.]
- 4Parler d'une façon désapprobative. Car chacun taille, rogne et glose sur mes vers . [Régnier, Satires]Sur notre honneur enfin aucun mortel ne glose . [Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité]Glosa sur l'éléphant, dit qu'on pourrait encor Ajouter à sa queue, ôter à ses oreilles . [La Fontaine, Fables]Et prend droit de gloser sur tous tant que nous sommes . [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Oui-da, l'état de veuve est une douce chose, On a plusieurs amants sans que personne en glose . [Regnard, Le bal]Sachez, quoiqu'on en glose, Qu'un travers est, madame, une fort bonne chose . [Lanoue, Coquette corr. III, 5]Certain cafard, jadis jésuite, Ose gloser sur ma conduite . [Voltaire, Poésies mêlées, 63]
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