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gratifier

vt (gra-ti-fi-é), je gratifiais, nous gratifiions, vous gratifiiez ; que je gratifie, que nous gratifiions, que vous gratifiiez
  • 1Accorder un don, une faveur. Peu de gens, que le ciel cbérit et gratifie, Ont le don d'agréer infus avec la vie. [La Fontaine, Fables] Pleurez, Amours, gens de Cythère ; Celle que Vénus votre mère Gratifiait de maints beaux dons, Va passer des jours un peu longs. [La Fontaine, Lett. XXII] On le félicite [Louis XIV] sur des titres d'honneur dont il vient de gratifier quelques grands de son État ; que dit-il ? qu'il ne peut être content quand tous ne le sont pas, et qu'il lui est impossible que tous le soient comme il le voudrait. [La Bruyère, Disc. à l'Acad. franç.] Ceux qui connaissent le caractère du pape, son goût et son zèle pour les lettres ne sont point surpris qu'il m'ait gratifié de plusieurs de ses médailles, lesquelles sont autant de monuments du bon goût qui règne à Rome. [Voltaire, Mél. littér. au P. de la Tour.]
  • 2Ironiquement et familièrement. Attribuer mal à propos une chose à quelqu'un. Il veut charitablement me gratifier de ses bévues.
  • 3Se gratifier, vpron S'accorder l'un à l'autre. Les administrateurs se sont gratifiés de l'excédant en caisse.

    Ironiquement. Ils se sont gratifiés des noms les plus désagréables.

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3Être agréable à. Métellus en son bannissement eut patience ; Rutilius prit plaisir au sien ; l'un revint pour gratifier sa république, qui le rappelait ; l'autre, prié par Sylla de revenir, ne craignit point de le refuser. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne] La terre même était plus fertile sans être labourée, comme si elle eût voulu gratifier les hommes de ce qu'ils ne la tourmentaient point. [Malherbe, ib.] Ce que l'on croyait qu'il fît pour gratifier le roi, c'était pour attendre les troupes. [Malherbe, ib.] M. de Valavez vous aura fait voir une traduction que j'ai faite.... voilà pourquoi je gratifierai ma paresse en cette occasion, avec votre congé. [Malherbe, ib.]
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