grippe
nf (gri-p')
- 1 Terme familier. Fantaisie, goût passager, capricieux.
[Le duc de Noailles] c'est un homme de grippe, de fantaisie, d'impétuosité successive
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Il [le régent] eut bien de la peine à se contenter des trois marches qu'ils [les hauts siéges] devaient avoir ; c'est une grippe, pour user de ce mauvais mot, que je n'ai jamais pu démêler en lui
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Prendre quelqu'un en grippe, se prendre de grippe contre quelqu'un, se prévenir sans motif contre lui.
Voilà quel était l'homme qui, toujours par le même motif peut-être, me prit en grippe, uniquement sur ce que je le servais fidèlement
. [Rousseau, Les confessions]Oui, madame, j'ai pris en grippe l'amitié comme la médecine
. [Courier, Lettres de France et d'Italie] - 2Catarrhe épidémique, ainsi dit parce qu'il grippe, saisit une foule de gens.
Vous avez peut-être ouï parler de ces mauvais rhumes épidémiques, auxquels les Français, qui nomment tout, ont donné le nom de grippe, qui est en effet très significatif
. [Bonnet, Lett. div. Oeuv. t. XII, p. 213, dans POUGENS]La grippe, en faisant le tour du monde, a passé par notre Sibérie, et s'est emparée un peu de ma vieille et chétive figure
. [Voltaire, Correspondance]
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