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grossièreté

nf (grô-siè-re-té)
  • 1Caractère de ce qui est grossier, rude, sans délicatesse. La grossièreté d'un travail. La grossièreté d'une étoffe.
  • 2 Par analogie. La grossièreté d'un mensonge. Alors le pécheur surpris s'indigne de la grossièreté de ses erreurs passées. [Massillon, Carême, Rechute.]
  • 3Rudesse qui vient du défaut de civilisation. La grossièreté des moeurs. Vous avez purgé notre langue de la grossièreté et de la rudesse des siècles passés. [Huet, Compliment à l'Académie.] Penses-tu qu'Indatire en sa grossièreté Ait senti comme moi le prix de sa beauté ? [Voltaire, Les Scythes] Nouvelle preuve de l'imbécile grossièreté de ces temps barbares. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Ce mariage [du fils de Pierre 1er avec une princesse allemande] fut très malheureux ; Alexis, âgé de vingt-deux ans, se livra à toutes les débauches de la jeunesse et à toute la grossièreté des anciennes moeurs qui lui étaient si chères. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand]
  • 4Impolitesse, défaut de civilité. La grossièreté de ce personnage.

    Parole grossière, malhonnête, action incivile. Il lui a dit des grossièretés. Il lui fit une grossièreté impardonnable. Le style du Cocu imaginaire l'emporte sur celui de ses premières pièces en vers ; on y trouve bien moins de fautes de langage ; il est vrai qu'il y a quelques grossièretés. [Voltaire, Vie de Molière.]

  • 5Ce qui est contraire aux sentiments purs, aux choses spirituelles, intellectuelles. De ses grossièretés on a tant à souffrir, Que l'entendre ou la voir, c'est assez pour mourir. [Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité] Pour avoir dit des grossièretés sur l'amitié. [Sévigné, 41] L'amitié peut subsister entre des gens de différent sexe, exempte même de grossièreté. [La Bruyère, III]
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