harceler
- 1Tourmenter, inquiéter par de petites mais de fréquentes attaques.
Un avorton de mouche en cent lieux le harcèle [le lion]
. [La Fontaine, Fables]Si elle avait été écoutée, les parlements n'auraient pas tant harcelé le roi, et tant outragé les ministres
. [Voltaire, Correspondance]Personne ne s'avisa de harceler le bon la Fontaine, et de lui faire un procès sur ces expressions [J'entends les esprits corps et pétris de matière]
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Ce malheureux Lefranc, qu'il [Voltaire] harcelait, son médecin lui ayant ordonné, disait-il, pour exercice, de courre une heure ou deux tous les matins le Pompignan
. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]Harceler les ennemis, les inquiéter, les fatiguer par de fréquentes attaques.
La première journée fut rude, parce que, n'ayant ni cavalerie, ni frondeurs, ils furent extrêmement harcelés par un détachement qu'on avait envoyé contre eux
. [Rollin, Histoire ancienne]Par extension.
Il ne fallait pas non plus nous objecter que nous harcelons la théologie des Pères, et que toutes les difficultés que nous faisons ne sont que des conséquences qu'ils n'ont pas vues, et qu'ils auraient niées
. [Bossuet, 6e avert. 22] - 2Se harceler, vpron Se tourmenter l'un l'autre. Ils se sont harcelés de propos piquants.
REMARQUE
L'Académie écrit je harcèle avec l'accent grave, et je chancelle en doublant l'l ; pourquoi cette anomalie entre deux verbes semblables ?
+
HARCELER. - ÉTYM. Ajoutez : Picard, hartcheler, fagoter : elle est bien hartchelée se dit d'une femme négligée dans la manière de se vêtir ; ce verbe vient de hartchel, qui est un diminutif de hart, et cela confirme d'autant l'étymologie de harceler, par harcele, diminutif de hart.
- rechercher