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i

nm (i)
  • 1La neuvième lettre de l'alphabet et la troisième des voyelles. Un i. Deux i. La lettre i. Un ï tréma. Un î circonflexe. La voyelle i. Un i long. Un i bref. C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i. [Musset, Ball. à la lune]

    Droit comme un i, très droit. Malgré son grand âge, cet homme est encore droit comme un i.

    Fig. Il n'est bon qu'à mettre les points sur les i, c'est un homme qui ne s'attache qu'aux minuties dans les oeuvres d'esprit, et aussi qui n'a qu'une exactitude minutieuse et inutile.

    Fig. Il faut avec cet homme mettre les points sur les i, c'est-à-dire il exige une exactitude scrupuleuse, et aussi il importe de prendre avec lui des précautions minutieuses. Le régent était importuné des entraves continuelles que le duc de Noailles mettait aux opérations de Law, et des points sur les i qu'y mettait son ami le chancelier. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Mettre les points sur les i, expliquer les choses dans les détails les plus minutieux. On dit d'une façon analogue : Mettre les points sur les i, s'expliquer de façon qu'il n'y ait pas d'erreur possible.

  • 2Dans la logique scolastique, l'i était le signe des propositions particulières et affirmatives entrant dans les syllogismes.
  • 3I, dans les chiffres romains, signifie un et s'additionne avec les lettres numérales à la suite desquelles on l'écrit ; mais, placé devant un nombre plus grand, il marque un à retrancher : IV vaut quatre ; IX vaut neuf.
  • 4Sur les anciennes monnaies de France, I indique qu'elles ont été frappées à Limoges.

REMARQUE

1. On met un point au-dessus de l'i, excepté quand il est majuscule : Isaac, Italie.

2. On met un tréma sur l'ï, pour indiquer que, dans la prononciation, il doit se séparer de la voyelle qui précède : Achaïe, faïence, Moïse, ambiguïté.

3. Lorsque, dans une syllabe, l'i se joint à la consonne qui le suit, sans être précédé d'une autre voyelle, il conserve sa prononciation naturelle, à moins que la consonne avec laquelle il se trouve joint ne soit une m ou une n illustre, irrégulier, issue. Mais dans impression, imprudent, impassible, printemps, brin, fin, lin, et autres semblables, le son de l'i se perd et il se forme une voyelle nasale dont le son ne peut être figuré et doit être perçu directement par l'oreille. Cependant, si l'm auquel i est joint se trouve redoublée, cette voyelle reprend sa prononciation naturelle, comme dans immédiat, immersion, immense, etc. Il en est de même lorsque l'n qui se trouve après l'i est suivie d'une voyelle ou d'une h non aspirée, comme dans inaction, inattendu, inexorable, inouï, inusité, inhabile, etc.

4. I s'unit avec a, e, u et ou pour former des diphtongues, comme dans : mail. bataille, pied, premier, nuit, buis, oui, etc.

5. Il se joint souvent aux voyelles a, e et o pour représenter des sons très différents du son qui lui est propre. Ainsi dans : faire, peine, ai et ei se prononcent ê, è.

6. I au milieu d'un mot est remplacé par y : 1° dans les mots où il se dédouble, comme dans payer, où l'on entend pè-ier ; 2° dans les mots dérivés du grec, où il exprime l'upsilon de cette langue, comme dans hymen, martyr.

7. La lettre i s'élide dans la conjonction si avant le pronom masculin il, ils, tant au singulier qu'au pluriel : Il viendra s'il veut ; ils auront tort s'ils se fâchent.

8. Autrefois on admettait deux i, l'i voyelle qui est notre i, et l'i consonne qui est notre j. C'est avec toute raison qu'on a fait cesser cette confusion.

+

I. - REM. Ajoutez :

9. Dans immanquable et quelques autres, les deux m ne se dédoublent pas et l'on prononce in-manquable, et non i-mmanquable, comme on prononce i-mmense.

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