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immobile

adj. (i-mmo-bi-l')
  • 1Qui ne se meut pas. On a cru longtemps que la terre était immobile. Le temps, cette image mobile De l'immobile éternité. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]

    Par exagération. Qui se meut très peu ou beaucoup moins qu'à l'ordinaire. Au premier bruit de ce funeste accident [la mort de Judas Machabée], toutes les villes de Judée furent émues; des ruisseaux de larmes coulèrent des yeux de tous leurs habitants; ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. [Fléchier, Oraisons funèbres] Tout le camp immobile L'écoute avec frayeur et regarde Eriphile. [Racine, Iphigénie en Aulide] Il fallut s'arrêter, et la rame inutile Fatigua vainement une mer immobile. [Racine, ib. I, 1] Madame, je me rais et demeure immobile. [Racine, ib. HI, 5] Lorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés, Lui, fièrement assis et la tête immobile... [Racine, Esther] On voit les chefs défier à un combat singulier les chefs ennemis; on les voit s'avancer hors des rangs, et combattre aux yeux des deux armées, spectatrices immobiles. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Terme de botanique. Anthères immobiles, celles qui sont attachées solidement au filet.

  • 2 Fig. Ferme, inébranlable. A cette nouvelle, loin de s'affliger, il est resté calme et immobile. Immobile à leurs coups, en lui-même. Il [Pompée] rappelle Ce qu'eut de beau sa vie et ce qu'on dira d'elle. [Corneille, La mort de Pompée]
  • 3 Substantivement. Ce qui est immobile. Il n'y a que l'immobile qui soit immuable; la nature est éternelle, mais nous autres nous sommes d'hier. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
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