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inertie

nf (i-nèr-sie)
  • 1Terme scientifique. Etat de ce qui est inerte ; défaut d'aptitude à changer spontanément d'état.

    Terme de physique. Propriété qu'ont les corps de ne pouvoir modifier d'eux-mêmes l'état de mouvement ou de repos dans lequel ils sont. Tout corps, étant indifférent de lui-même au repos et au mouvement, et ayant cette inertie qui est un attribut de la matière, suit nécessairement la ligne dans laquelle il est mû. [Voltaire, Phil. New. III, 4] Cette tendance de la matière à persévérer dans son état de mouvement ou de repos est ce que l'on nomme inertie ; c'est la première loi du mouvement des corps. [La Place, Expos. III, 2]

    Force d'inertie dans les corps, résistance au mouvement qui ne vient que de leur masse et qui est proportionnelle, comme la pesanteur, à la quantité de matière qui leur est propre. Elle [la boule] est soutenue par mon plancher, et vous donnez à mon plancher libéralement la force d'inertie ; inertie signifie inactivité, impuissance ; or n'est-il pas singulier qu'on donne à l'impuissance le nom de force ? [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Fig. Force d'inertie, résistance passive qui consiste principalement à ne pas obéir aux ordres qui prescrivent une action. Il rencontra dans la nation une force d'inertie qui arrêta toutes ses mesures.

  • 2 Terme de médecine. Inertie de la matrice, état de cet organe qui, après l'expulsion du foetus, ne revient pas sur lui-même, et ne resserre ni ne rapproche ses parois.
  • 3Manque d'activité intellectuelle ou morale. Si une grande application de l'esprit compense souvent le défaut de pénétration, c'est que l'application est une force qui se déploie sur les organes et en surmonte l'inertie. [Bonnet, Essai analytique sur les facultés de l'âme] Il retombe promptement dans son inertie naturelle. [Genlis, Mlle de la Fayette, p. 80, dans POUGENS]
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