insolence
nf (in-so-lan-s')
- 1Perte de respect.
Contre elle, dans ma cour, que peut votre insolence ?
[Corneille, Nicomède]Elle a, d'une insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons insulté mon oreille Par l'impropriété d'un mot sauvage et bas Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas
. [Molière, Les femmes savantes]Le perfide ! à quel point son insolence monte !
[Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]Vos pleurs, votre présence N'ont point de ces cruels désarmé l'insolence ?
[Racine, Britannicus]Malgré leur insolence Les mutins n'oseraient soutenir ma présence
. [Racine, Mithridate]Traître, tu prétendais qu'en un lâche silence Phèdre ensevelirait ta brutale insolence
. [Racine, Phèdre]Je ne prends point pour juge un peuple téméraire ; Quoi que son insolence ait osé publier, Le ciel même a pris soin de me justifier
. [Racine, Athalie] - 2Violence oppressive.
Déjà de l'insolence heureux persécuteur, Vous aviez des deux mers assuré les rivages
. [Racine, Phèdre] - 3Orgueil offensant. L'insolence des parvenus.
Je les prie [les dieux] de vous conduire heureusement dans votre patrie, d'y confondre l'insolence de vos ennemis
. [Fénelon, Télémaque]Ses amiraux portèrent même l'insolence de la victoire jusqu'à défendre aux pêcheurs français de suivre la morue le dimanche
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 4Paroles et actions où il y a de l'insolence. Il a fait, il a dit mille insolences.
Lisez : jugez après cette insolence Si nous devons d'un traître embrasser la défense
. [Racine, Bajazet]J'ai d'autant plus besoin de votre discours qu'on réimprime actuellement mes insolences sur l'histoire générale
. [Voltaire, Correspondance]Vous aurez entendu ces petits pages qui se battent et se disent des insolences au pied de l'escalier
. [Vitet, États de Blois, sc. 9]
- rechercher