instabilité
- 1Défaut de stabilité physique. L'instabilité d'un équilibre.
Instabilité d'un navire, vice de construction d'un navire qui fait qu'il n'est pas bien stable à la mer.
Fig.
J'ai promené mes yeux Sur l'instabilité qu'on trouve sous les cieux
. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin]Allez, honneurs, plaisirs, qui me livrez la guerre ; Toute votre félicité, Sujette à l'instabilité, En moins de rien tombe par terre ; Et comme elle a l'éclat du verre, Elle en la fragilité
. [Corneille, Polyeucte]Faisant réflexion que, de tant de milliers d'hommes, il n'en resterait pas un seul dans cent ans, il [Xercès] ne put refuser des larmes à l'instabilité des choses humaines
. [Rollin, Histoire ancienne]L'avarice est une extrême défiance des événements qui cherche à s'assurer contre les instabilités de la fortune par une excessive prévoyance, et manifeste cet instinct avide qui nous sollicite d'accroître, d'étayer, d'affermir notre être
. [Vauvenargues. Introd. à la conn. de l'esp. humain, II, 29] - 2 Fig. Défaut de stabilité morale.
Et laissant dans son coeur parler sa défiance De l'instabilité d'un peuple qui balance
. [Brébeuf, Phars. IV]Dieu, pour punir l'irréligieuse instabilité de ces peuples, les a livrés à l'intempérance de leur folle curiosité
. [Bossuet, Oraisons funèbres]La perpétuelle instabilité des Églises protestantes
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Celui [le royaume d'Israël] que la révolte avait élevé malgré les rois légitimes, eut en lui-même une perpétuelle instabilité et périt enfin sans espérance par ses fautes
. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte]Je sais, mes frères, que le sacrement de pénitence ne fixe pas l'instabilité du coeur humain
. [Massillon, Carême, Rechute, 1]S'alarmer de la répugnance des penchants, de la médiocrité des forces, de l'instabilité des goûts
. [Massillon, Ref. religieuse, sermon 1] - 3Non-permanence dans le même état. L'instabilité d'une combinaison chimique.
L'instabilité du continent qui, perpétuellement battu, rongé, bouleversé par l'océan dont il éprouve les vicissitudes, d'un côté perd au loin peut-être des terres immenses, et de l'autre découvre à nos yeux de nouveaux pays
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
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