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insulte

nf (in-sul-t')
  • 1Action d'attaquer par un coup de main. Une place exposée aux insultes de l'ennemi. Le comte de Nassau emporta d'insulte la ville de Guise, MÉZERAY., Ils parviennent au pied de la muraille, qui de ce côté là se trouva peu élevée, parce qu'un endroit si escarpé paraissait hors d'insulte, VERTOT, Rév. rom. VII, 206.
  • 2Agression offensante de fait ou de parole. J'admirai un jour la patience de M. Quinault en cette place, qui souffrit en bon chrétien l'insulte que lui fit M. Charpentier, en lui disant qu'on devait s'étonner qu'avec si peu de mérite et une si basse naissance il eût fait une si grande fortune. [Furetière, Factums, t. I, p. 196] À ces pécheurs insolents, s'ils ne s'humilient bientôt par la pénitence, est réservée dans le jugement cette dérision, cette moquerie terrible, et cette juste et inévitable insulte d'un Dieu outragé. [Bossuet, Sermons] La raillerie, l'injure, l insulte leur découlent des lèvres comme leur salive. [La Bruyère, V] Vous avez fait, madame, une secrète étude Du mépris, de l'insulte et de l'ingratitude. [Voltaire, Adélaïde du Guesclin]

    Insulte se dit de l'outrage qu'on fait à quelque sentiment. Le mot : tout est bien, pris dans un sens absolu et sans l'espérance d'un avenir, n'est qu'une insulte aux douleurs de notre vie. [Voltaire, Désast Lisbonne, Préface]

REMARQUE

Dans le XVIIe siècle, insulte était du masculin. Mais je veux qu'Attila, pressé d'un autre amour, Endure un tel insulte au milieu de sa cour. [Corneille, Attila] Evrard seul, en un coin prudemment retiré, Se croyait à couvert de l'insulte sacré. [Boileau, Le lutrin] Deux puissants ennemis.... à nos sacrés autels font un profane insulte. [Boileau, ib. VI]

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