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insupportable

adj. (in-su-por-ta-bl')
  • Qui ne peut être supporté, en parlant soit des personnes, soit des choses. Comme il délivrerait vos yeux D'une insupportable présence. [Corneille, Agésilas] La haine injuste de toute une ville, l'émotion séditieuse d'un peuple, la calomnie inventée faussement sont trois choses plus insupportables que la mort. [Sacy, Bible, Ecclésiastique, XXVI, 7] Ce n'est pas que je souhaite que vous soyez sans ressentiment ; le coup [la mort de Pascal le père] est trop sensible, il serait même insupportable sans un secours surnaturel. [Pascal, Lettres] Mlle du Plessis, qui est insupportable de vanité. [Sévigné, 16 oct. 1680] En faisant que les maux qu'ils [les hommes] souffrent leur paraissent plus insupportables que ceux qu'ils prévoient. [Bossuet, Oraisons funèbres] Ne croyez pas que ses excessives et insupportables douleurs aient tant soit peu troublé sa grande âme. [Bossuet, Oraisons funèbres] Quelque peine qu'on ait à y être [à la cour], il est insupportable d'en être éloigné. [Fléchier, Oraisons funèbres] On lui tient compte de n'être pas toujours insupportable. [La Bruyère, V] Il y a de certaines choses dont la médiocrité est insupportable, la poésie, la musique, la peinture, le discours public. [La Bruyère, I] Le vilain bailli et son insupportable fils ne troublaient point cette scène touchante. [Voltaire, L'ingénu] Je suis insupportable quand je souffre ; je me tapis dans ma cellule. [Voltaire, Correspondance]

    Insupportable à. Ce seraient des fatigues insupportables à des âmes tièdes. [Fléchier, Sermons de morale] Voilà comme ce vice rend le pécheur insupportable à lui-même. [Massillon, Carême, Prologue.] Ces Seize avaient acquis une autorité absolue, et devinrent dans la suite aussi insupportables à Mayenne qu'ils avaient été terribles au roi. [Voltaire, Ess. guerres civ. de France.]

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