inviter
vt (in-vi-té)
- 1Prier de se trouver, de se rendre quelque part, d'assister à.
Il y fait [à un festin] de la cour inviter la jeunesse
. [Racine, Britannicus]Et même ses bienfaits, dans toutes ses provinces, Invitèrent le peuple aux noces de leurs princes
. [Racine, Esther]Inviter à, avec un infinitif. Il fut invité à prendre part à la délibération.
On dit quelquefois inviter de, avec l'infinitif.
Ils avaient vu une galère turque où on les avait invités d'entrer
. [Molière, Les fourberies de Scapin] - 2Engager, exciter à quelque chose, porter à.
Qui pardonne aisément invite à l'offenser
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Le langage de l'amour n'étant pas comme aujourd'hui le sujet de toutes les conversations, les poëtes en étaient moins invités à traiter cette passion
. [Voltaire, dans GIRAULT-DUVIVIER]Fig. Avec un nom de chose pour sujet. Le beau temps nous invite à la promenade.
Je crois.... Qu'il n'a que les desseins où sa gloire l'invite
. [Corneille, Nicomède] - 3Terme du jeu de whist. Jouer d'une couleur pour engager le partenaire à jouer, à son tour, de cette même couleur. Inviter au roi.
- 4S'inviter, vpron Venir de soi-même quelque part, sans avoir été prié. C'est lui qui s'est invité.
Se faire des invitations réciproques. Ils se sont invités plusieurs fois cet hiver.
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INVITER. - HIST. Ajoutez :
XIIIe s. Certes, pour tel puciele se doit on bien aidier ; Miels voil morir que n'aille jà Courtain [nom d'une épée] essaier ; De ferir vous envi, Berart de Mondidier
. Fierabras, V. 3629]
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