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jugé, ée

part. passé (ju-jé, jée) de juger
  • 1Qui a été l'objet d'un jugement, en parlant des personnes. Les voleurs jugés et condamnés.

    Substantivement. Les jugés, les condamnés au jugement dernier. Quand je viens à penser que ces personnes peuvent tomber et être au nombre malheureux des jugés. [Pascal, Lettres]

    Fig. C'est un homme jugé, se dit, dans un sens péjoratif, d'un homme dont on connaît le peu de valeur intellectuelle ou morale. On dit dans le même sens : cela est jugé.

  • 2Qui a été l'objet d'un jugement, en parlant des choses. Affaire jugée en première instance.

    Terme de jurisprudence. La chose jugée, point de contestation qui a été jugé par les tribunaux. Combien de fois s'est-on plaint que les affaires n'avaient ni de règle ni de fin ; que la force des choses jugées n'était presque plus connue... ! [Bossuet, Oraisons funèbres]

    Jugement passé en force de chose jugée, décision qui ne peut plus être réformée par aucune voie légale.

    Bien jugé, mal appelé ; mal jugé, bien appelé, formules employées dans les arrêts quand un juge supérieur confirme ou casse la sentence d'un juge subalterne.

    Substantivement, le bien jugé, jugement bien rendu. Maintenir le bien jugé.

    En sens contraire, le mal jugé, jugement défectueux. Il faut prouver le mal jugé, quand on appelle d'une sentence, d'un premier jugement. Le mal jugé n'est pas un moyen de cassation. Nous verrons si le bien jugé, qui n'a passé que de deux voix, n'est pas le plus infernalement mal jugé [dans l'affaire du jeune la Barre et de ses amis]. [Voltaire, Correspondance]

REMARQUE

L'Académie a un substantif mal-jugé (avec tiret), mais elle n'a pas un bien-jugé, et elle écrit bien jugé sans tiret. Cependant bien jugé et mal-jugé sont des substantifs identiques, il vaut donc mieux les écrire de même, sans tiret, ou bien mettre un tiret aux deux.

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