lèse
adj. f. (lè-z')
- qui ne s'emploie que joint à un substantif placé après, et signifie blessé, violé. Crime de lèse-majesté, crime par lequel la majesté est violée. Crime de lèse-majesté humaine, de lèse-majesté divine.
C'est par son esprit [de l'Église] que les rois chrétiens ne se font pas justice dans les crimes mêmes de lèse-majesté au premier chef, et qu'ils remettent les criminels entre les mains des juges
. [Pascal, Les provinciales]Par extension.
La brigue est un crime de lèse-république
. [Le P. Catrou, dans DESFONTAINES]C'eût été un crime de lèse-catholicité
. [Rousseau, Les confessions]L'homme de bien qui se tue, commet le crime de lèse-societé, et j'arrêterai sa main si je puis
. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]Ne se sent-il pas un peu coupable du crime de lèse-amitié, d'avoir manqué... ?
[Galiani, Lettres, t. I, p. 152]Familièrement.
Un crime de lèse-faculté, qui ne se peut assez punir
. [Molière, Le malade imaginaire]C'était un crime de lèse-galanterie française de combattre contre l'héroïne de nos jours
. [Voltaire, Correspondance]
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