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lecture

nf (lè-ktu-r')
  • 1Action de lire. Ah ! seigneur, ce billet n'est point coup d'aventure ; C'est pourquoi hâtez-vous d'en faire la lecture. [Mairet, Soliman]

    Particulièrement. Action d'une personne qui lit à haute voix. On fit la lecture du contrat de mariage en présence des parents. Tous les dimanches il fait la lecture à sa famille. Outre la lecture assidue que chacun en devait faire en particulier [de la loi, chez les Juifs], on en faisait tous les sept ans, dans l'année solennelle de la rémission et du repos, une lecture publique et comme une nouvelle publication, à la fête des Tabernacles, où tout le peuple était assemblé durant huit jours. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Dorine : Oui, il y a une lecture. - Lucie : Oh ! quand je serai mariée, j'aurai des lectures aussi. [Genlis, Théât. d'éduc. Enfant gâté, I, 3] Les uns, à la lecture, observaient le silence, D'autres parlaient tout bas de paix et de clémence. [Chénier M. J. Gracques, III, 5]

  • 2L'action, l'habitude de lire seul et des yeux, pour son instruction ou pour son plaisir. La lecture de cet ouvrage est attachante. Ne trouvant point d'autres plaisirs, j'ai été contraint de choisir celui de la lecture. [Voiture, Lettres] Notre concitoyen, disaient-ils en pleurant, Perd l'esprit ; la lecture a gâté Démocrite. [La Fontaine, Fables] La lecture apprend aussi, ce me semble, à écrire. [Sévigné, à Mme de Grignan, 17 juill. 1789] Sans la consolation de la lecture, nous mourrions d'ennui présentement. [Sévigné, 30 sept. 1671] Tout ignorante que je suis, je sais que la lecture donne une assez grande expérience pour n'être surpris de rien. [Maintenon, Lettres] Ma foi, le jugement sert bien dans la lecture. [Boileau, Satires] La lecture agrandit l'âme, et un ami éclairé la console. [Voltaire, L'ingénu] Sénèque était alors [dit Quintilien] presque le seul auteur dont la lecture plût aux jeunes gens. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

    Il s'emploie quelquefois au pluriel. Il a profité de ses lectures.

    Cabinet de lecture, lieu où, moyennant une rétribution, on lit des journaux et des livres.

  • 3La chose lue. Quand une lecture vous élève l'esprit et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l'ouvrage. [La Bruyère, I]
  • 4Instruction qui résulte de la lecture. Sans la lecture, le plus beau naturel est ordinairement sec et stérile. [Saint-évremond, dans RICHELET] Et son feu, dépourvu de sens et de lecture, S'éteint à chaque pas faute de nourriture. [Boileau, L'art poétique] Il est certain que Rabelais avait beaucoup d'esprit et de lecture, et un ait particulier de débiter des choses savantes comme de pures fadaises. [Fontenelle, Histoire des oracles] Des hommes qui se piquent d'un peu plus de lecture que les autres. [Massillon, Carême, Doutes.] On peut dire d'une grande lecture ce que Sénèque dit d'une vaste bibliothèque, qu'au lieu d'enrichir et d'éclairer l'esprit, elle ne sert le plus souvent qu'à y jeter le désordre et la confusion. [Rollin, Traité des Études]
  • 5Il se dit par opposition à représentation, en parlant d'une pièce de théâtre. Il n'y a que le seul Racine qui soutienne constamment l'épreuve de la lecture. [Voltaire, Comm. Corn. rem. Ariane, IV, 3] Il me disait que le succès au théâtre dépend entièrement d'un acteur ou d'une actrice ; mais qu'à la lecture, il ne dépend que de l'arrêt équitable et sévère d'un juge et d'un écrivain tel que vous. [Voltaire, D. Pèdre, Épît. dédic.]

    Comité de lecture, jury de lecture, assemblée devant laquelle on lit les ouvrages destinés à un théâtre, et qui juge s'ils méritent d'être représentés.

  • 6L'art de lire. Maître de lecture et d'écriture. Il enseigne la lecture et l'écriture aux enfants.
  • 7On commence à dire lectures pour leçons, séances d'enseignement, cours publics ; c'est un mot transcrit de l anglais lecture, au lieu d'en être traduit ; l'importation en paraît inutile et peu heureuse.
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