lierre
nm (liè-r')
- 1Arbrisseau toujours vert, à longues tiges grêles, jaunâtres, s'attachant par des radicelles adventices au tronc des arbres, aux murailles qu'il couvre de ses feuilles luisantes et coriaces, hedera helix, L. famille des araliacées.
Ils [les sectateurs de tel ou tel philosophie] sont comme le lierre, qui ne tend point à monter plus haut que les arbres qui le soutiennent, et même souvent qui redescend après qu'il est parvenu jusques à leur faîte
. [Descartes, Discours de la méthode]Gomme hedere ou de lierre, le cent pesant payera 7 livres 10 sous ; vert de vessie et de lierre le cent pesant payera 5 livres
. Tarif, 18 sept. 1664]....Le lierre, Qui croît beau tant qu'à l'arbre il se tient bien serré, Et ne profite point s'il en est séparé
. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire]Que.... La tour hospitalière, Où je pendrai mon nid, Ait, vieille chevalière, Un panache de lierre Sur son front de granit
. [Hugo, Odes et ballades]Fig. Attribut de Bacchus, et employé quelquefois en poésie pour désigner le vin.
Unis parfois le lierre Aux roses de la volupté
. [Béranger, Troubadours.]On a le lierre au front, et la coupe à la main
. [Hugo, L'égout de Rome.] - 2Lierre terrestre, un des noms vulgaires du gléchome hédéracé, dit aussi terrète, rondote, rondotte, rondette, rondelette et herbe de la Saint-Jean.
REMARQUE
1. Régnier a fait lierre de trois syllabes : Et de te voir paré de trois brins de lierre, Sat. IV. Il a suivi en cela du Bellay et Ronsard, voy. l'historique. Lierre ou plutôt yere ne peut être de trois syllabes, venant du latin hedera ( 2nd e bref), où l'accent est sur he.
2. C'est une faute populaire de dire pierre de lierre pour pierre de liais.
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