loup-garou
nm (lou-ga-rou)
- 1Homme qui, au dire des gens superstitieux, erre la nuit transformé en loup.
Faire en dépit du loup-garou Trois tours à l'entour des murailles
. [Scarron, Virgile travesti]Car enfin il en est qui, pendant tout un mois, Comme des loups-garous ne dorment qu'une fois ; Leur curieuse humeur toujours les inquiète
. [Corneille Th. le Feint astrologue, I, 2]Les enfants croyaient au loup-garou, et les pères au cordon de Saint-François
. [Voltaire, Polit. et législ. Sur la tolérance, S'il est utile d'entret. le peuple dans la superst.]Fig. Guéri du loup-garou, guéri des crédulités superstitieuses.
Peut-être tous trois [Naudé, Gassendi et Gui Patin], guéris du loup-garou, et délivrés du mal des scrupules, nous irons jusque fort près du sanctuaire [dans nos conversations intimes]
. [Patin, Lettres choisies] - 2 Fig. et familièrement. Homme qui est insociable et vit isolé.
Vous, si vous connaissez des maris loups-garous, Envoyez-les au moins à l'école chez nous
. [Molière, L'école des maris]J'ai passé tous ces jours-ci comme un loup-garou
. [Sévigné, 16]Je ne prends pas pour vertu Les noirs accès de tristesse D'un loup-garou revêtu Des habits de la sagesse
. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]Mon humeur devint taciturne, je vivais en vrai loup-garou
. [Rousseau, Les confessions] - 3 Adjectivement.
Il a le repart brusque et l'accueil loup-garou
. [Molière, L'école des maris] - 4Jeu d'enfant, petit bâton plat, à crans, au bout d'une ficelle, que l'on agite circulairement assez vite pour qu'il produise le son hou, hou prolongé.
Au pl. Des loups-garous.
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