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loyal, ale

adj. (lo-ial, ia-l' ; plusieurs disent loiial, ia-l' ; d'après Bèze, au XVIe siècle, il fallait prononcer loi-ial, et il condamne ceux qui disaient lo-ial)
  • 1Qui est de la condition requise par la loi. Marchandise bonne et loyale. Vin loyal et marchand.

    Terme de palais. Loyaux coûts, les frais et loyaux coûts, les frais légitimement faits. Un bon et loyal inventaire, un inventaire fait fidèlement et régulièrement. Item, doit à Richard cinq cents livres dix sous, Pour gages de cinq ans, frais, mises, loyaux coûts. [Regnard, Le joueur]

    Terme de féodalité. Loyal aide, impôt payable quand le seigneur obtenait l'ordre du Saint-Esprit.

    En ce sens, qui est le sens propre, il ne se dit qu'en termes de commerce et de palais.

  • 2Qui obéit aux lois de l'honneur et de la probité. Homme loyal en affaires. Il me fut un voisin généreux et loyal. [Rotrou, Venceslas] Adieu, ma très chère et très loyale, j'aime fort ce mot ; ne vous ai-je pas donné du cordialement ? [Sévigné, 440] En loyal chevalier j'ai réclamé mes droits. [Delavigne, Les vêpres siciliennes]

    Il se dit aussi des choses Une parole loyale. Il me donne un loyal appui.

    Terme de manége. Cheval loyal, cheval qui emploie toute sa force pour obéir, et qui ne se défend pas lorsqu'on le châtie. Bouche loyale, bouche docile, qui obéit facilement au mors.

  • 3 Terme d'histoire d'Angleterre. Attaché à la royauté. Il [John Cromwell] lui représenta, à lui Olivier Cromwell, qu'il l'avait vu jadis à Hamptoncourt dans des opinions plus loyales. [Chateaubriand, Les quatre Stuarts]

REMARQUE

Léal est la prononciation normande qui, au XVIIe siècle, n'était pas tout à fait exclue : Je vous veux donner des marques plus visibles que le soleil, reprit-il, que je vous chéris d'une amour toute léale. [Francion]

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