lâcheté
nf (lâ-che-té)
- 1État de celui qui est lâche.
Puisque ta lâcheté n'ose me mériter
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Avec quel noble dépit reprit-elle les chaînes [rentra-t-elle dans le monde après avoir voulu se faire religieuse] qu'elle croyait avoir quittées ? combien de fois accusa-t-elle de lâcheté son obéissance quoique forcée !
[Fléchier, Oraisons funèbres]Nous sommes bien heureux, mes anges, d'avoir des philosophes qui n'ont pas la prudente lâcheté de Fontenelle
. [Voltaire, Correspondance]Il se dit aussi des choses. La lâcheté de sa conduite.
- 2Action basse, indigne.
L'honneur d'un si beau choix serait trop acheté, Si l'on nous soupçonnait de quelque lâcheté
. [Corneille, Horace]C'est une lâcheté.... De battre un ennemi qui ne peut se défendre
. [Mairet, La mort d'Asdrubal]Tu permis, Scipion, les lâchetés d'un prince
. [Mairet, ib. V, 3]Toutes ces larmes, tous ces soupirs, tous ces hommages, tous ces respects sont des embûches qu'on tend à notre coeur, et qui souvent l'engagent à commettre des lâchetés
. [Molière, La princesse d'Élide]Ce reste malheureux [de vie] serait trop acheté S'il faut le conserver par une lâcheté
. [Racine, Bajazet]Car il est des chasseurs qui font la lâcheté De tirer sur un aigle ivre d'immensité...
[Th. Gautier, Prologue d'ouverture de l'Odéon]
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