machiner
vt (ma-chi-né)
- 1Établir les machines d'un théâtre.
- 2 Fig. Préparer par des menées sourdes, par des intrigues.
Il avait déjà machiné ma mort, avant que je vinsse à la couronne
. [Vaugelas, Q. C. VIII, 8]Le Fils de Dieu ne permet aux démons d'entreprendre aujourd'hui sur sa personne, qu'afin de nous faire entendre par son exemple ce qu'ils machinent tous les jours contre nous-mêmes
. [Bossuet, Sermons]Vous concevez de mauvais desseins, vous fabriquez des tromperies, vous machinez des fraudes les uns contre les autres
. [Bossuet, Sermons]Thémistocle, athénien, était banni de sa patrie comme traître ; il en machinait la ruine avec le roi de Perse, à qui il s'était livré
. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte]S'il machinait quelqu'autre intrigue, il faudrait tout recommencer
. [Beaumarchais, Le mariage de Figaro, ou La folle journée]Absolument.
Je jugeai qu'on ne m'avait fait attendre ainsi le passe-port, que pour se donner le temps de machiner à son aise, dans les lieux où l'on savait que j'avais dessein d'aller
. [Rousseau, Correspondance] - 3Chez les cordonniers, blanchir le fil avec l'enduit appelé machine.
- 4Se machiner, vpron Être machiné.
Un roi apprend qu'il se machine, dans son État, des pratiques contre son service
. [Bossuet, Sermons]
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