magnanimité
nf (ma-gna-ni-mi-té)
- 1Vertu de celui qui est magnanime.
... Qui soutient avec coeur et magnanimité L'honneur de sa naissance et de sa dignité
. [Corneille, Mort de P. III, 1]La magnanimité est un noble effort de l'orgueil, par lequel il rend l'homme maître de lui-même pour le rendre maître de toutes choses
. [La Rochefoucauld, Prem. pens. 90]La magnanimité est assez bien définie par son nom ; néanmoins on pourrait dire que c'est le bon sens de l'orgueil, et la voie la plus noble pour recevoir des louanges
. [La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales]La magnanimité méprise tout, pour avoir tout
. [La Rochefoucauld, ib. 248]On ne peut assez louer la magnanimité de cette princesse : la fortune ne pouvait rien sur elle
. [Bossuet, Oraisons funèbres]La magnanimité qui se rend justice à elle-même, qui se connaît, tient le milieu entre l'humilité et l'orgueil
. [Diderot, Opinions des anciens philosophes] - 2Acte de magnanimité.
Henri II donna deux édits par lesquels il assura une pleine franchise à ses sujets ; les deux Bourgognes ne se ressentirent pas encore de ces magnanimités
. [Voltaire, t. L, p. 3, éd. BEUCHOT.]Par moquerie.
Tandis qu'il se fortifiait ainsi par toutes les magnanimités d'opéra qui lui venaient en tête
. [Hamilton, Contes, Hist. de Fleur d'épine.] - 3Vinaigre de magnanimité, voir VINAIGRE.
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MAGNANIMITÉ. - HIST. Ajoutez :
XVIe s. Et [Marie de Bourgogne] ha esté de son temps une dame de grand sens et excedant en magnanimité et prudence la capacité qui ordinairement tombe en l'esprit de tel sexe
. [Paradin, Chron. de Savoye, p. 365]
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