maman
nf (ma-man)
- 1Terme dont les enfants et ceux qui leur parlent se servent au lieu de mot mère, et qui, du langage enfantin, a passé dans le langage ordinaire, les enfants devenus grands continuant à nommer leur mère maman.
Vous êtes trop bonne et trop appliquée à votre pauvre maman : elles ne sont point accoutumées, les mamans, à ces aimables douceurs
. [Sévigné, 22 sept. 1687]Oh çà, madame Artus, si j'en juge à la mine, Vous êtes la maman de la jeune orpheline
. [Dancourt, Mme Artus, III, 9]La maman se dit absolument, dans le langage familier, de la mère de famille.
Comment va la maman ? Adieu, mon cher hôte... ; offrez nos respects et nos voeux à la maman, et nos amitiés à M. Jeannin
. [Rousseau, Correspondance] - 2Grand'maman ou bonne maman, grand' mère.
L'amour a peur des grand'mamans
. [Béranger, B. maman.]Bonne maman, consolez-vous, Prenez un bâton de vieillesse
. [Béranger, ib.]Au pl. Des grand' mamans (voy. la remarque à GRAND'MÈRE).
- 3Belle maman, belle-mère, relativement au gendre ou à la bru, ou au beau-fils et à la belle-fille.
Qu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez
. [Molière, Le malade imaginaire]Belle maman se dit aussi quelquefois simplement pour maman.
La duchesse de la Vallière y était ; elle appelle sa fille mademoiselle, et la princesse l'appelle belle maman
. [Sévigné, Lett. 27 janv. 1674] - 4 Familièrement. Une grosse maman, une femme qui a de l'embonpoint.
Cette grosse maman est de bon goût, et rarement donne-t-elle sa protection gratis
. [Marivaux, Le paysan parvenu]
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- HIST. XVIe s. N'orras tu point un enfant qui t'appelle mam-ma... ?
[De Brach, Imitations, f° 4, recto.]
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