maquignon
nm (ma-ki-gnon)
- 1Marchand de chevaux.
Un maquignon de la ville du Mans Chez son évêque était venu conclure Certain marché de chevaux bas-normands
. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses]Non, monsieur ; il vous les vendra en conscience. - M. Turcaret : La conscience d'un maquignon !
[Lesage, Turcaret]Maquignon se prenant souvent en mauvaise part, on dit maintenant marchand de chevaux.
- 2 Par extension, homme qui, sans faire le commerce des chevaux, se mêle d'en revendre, d'en troquer, en corrigeant ou en faisant disparaître leurs défauts.
- 3 Fig. et familièrement, maquignon, maquignonne, celui, celle qui s'intrigue pour ménager un marché de places, d'emplois, et pour faire des mariages.
Il n'y aurait pas grand mal quand tous ces maquignons de mariages-là seraient au fond de la rivière avec une bonne pierre au cou
. [Regnard, Sérénade]Il y a de ces veuves et de ces maquignonnes dans les autres pays
. [Lesage, Le diable boiteux]Cette courtière était une maquignonne d'affaires, qui prêtait et empruntait sur gages
. [Voltaire, La princesse de Babylone]Maquignon d'amour, homme qui s'entremet, procure des rendez-vous, des tête-à-tête.
Fig.
Maquignons de la gloire, ils en font le partage
. [Gombauld, Ép. liv. III, dans RICHELET]
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