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marchepied

nm (mar-che-pié ; le d ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des mar-che-pié-z élégants)
  • 1Marche pour poser les pieds ; degrés plus ou moins nombreux qui conduisent à une estrade. Le marchepied du trône, de l'autel.

    Fig. Le ciel est mon trône et la terre mon marchepied. [Sacy, Bible, Isaïe, LXVI, 1] Le roi des rois, qui a le ciel pour dais et la terre pour marchepied. [Montesquieu, Lettres persanes] De son marchepied [de Dieu] sortaient des voix, des foudres et des éclairs. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] Jéhovah de la terre a consacré les cimes ; Elles sont de ses pas le divin marchepied. [Lamartine, Méditations poétiques]

  • 2Escabeau à deux ou trois degrés dont on se sert pour atteindre à quelque chose. Il faut un marchepied pour atteindre à ce rayon de bibliothèque.
  • 3Petit meuble de salon, ordinairement rembourré, sur lequel on pose le pied quand on est assis.

    Terme de menuiserie. La marche la plus élevée de l'estrade d'un lit, d'un trône, d'un autel, d'un confessionnal.

  • 4Marchepied de carrosse, la partie qui est devant le siége du cocher et sur laquelle il met les pieds.

    Espèce de degrés, ordinairement en fer, le plus souvent brisés de manière à se replier l'un sur l'autre, et servant à monter dans une voiture.

  • 5 Terme de marine. Cordage tendu de chaque côté des vergues, pour servir d'appui aux pieds des matelots.

    Barres de bois, placées en travers dans le fond des embarcations, pour offrir un appui aux pieds des nageurs [rameurs].

  • 6 Terme d'imprimerie. Espèce de pupitre cloué sur le plancher à l'endroit où les pieds de l'imprimeur s'arrêtent lorsqu'il tire le barreau.
  • 7 Fig. Moyen de parvenir à quelque chose de plus élevé. Cette place lui a servi de marchepied pour arriver au ministère. Ô pauvreté de Jésus... tu es le sacré marchepied par où mon roi est allé à son trône. [Bossuet, Sermons]
  • 8Petit chemin, moins large que le chemin de halage, et placé de l'autre côté de la rivière. Aux termes d'une ordonnance de 1669, titre 28, art. 7, les propriétaires des héritages aboutissant aux rivières navigables doivent laisser le long des bords 24 pieds au moins de place en largeur pour chemin royal et traits de chevaux du côté que les bateaux se tirent, et 10 pieds de l'autre bord ; c'est ce dernier chemin que l'on désigne sous le nom de marchepied ; l'autre est le chemin de halage. [Legoarant]

    Il se dit aussi pour chemin de halage. Recouvrement des deniers qui doivent provenir de la vente et aliénation des places et lieux dépendants des fortifications de la ville de Paris, quais et marchepieds des rivières, Arrêt du conseil, 1er mars 1681. L'alluvion profite au propriétaire riverain... à la charge... de laisser le marchepied ou chemin de halage. [Code Napoléonien]

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