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miner

vt (mi-né)
  • 1Anciennement, creuser le dessous d'une muraille pour la faire écrouler.

    Aujourd'hui, creuser le dessous d'une muraille, trouer un roc, pour y loger une mine. En cet instant, le bruit se répand que le Kremlin est miné ; des Russes l'ont dit, des écrits l'attestent. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

  • 2Creuser, caver lentement. En supposant qu'elle [la mer] avance toujours également, elle minerait mille toises, ou une petite demi-lieue de moëllon en douze mille ans. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]
  • 3 Fig. Consumer, ruiner peu à peu. Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge, On nous mine par des longueurs. [La Fontaine, Fables] Ce mal dont la peur vous mine et vous consume. [La Fontaine, Coupe.] Tel est le caractère de ce vice de laisser dans le coeur un fond de tristesse qui le mine, qui le suit partout. [Massillon, Carême, Enf. prod.] Elles [les petites fautes] minent peu à peu cette habitude de sainteté. [Massillon, Carême, Fautes légères.] Un chagrin qui nous mine et nous dessèche. [Massillon, Panég. St Franç. de Paule.] Une fièvre brûlante, attaquant tes ressorts, Vient à pas inégaux miner ton faible corps. [Voltaire, Disc. 2] Tandis que les croisés fondaient sur la Syrie, les Turcs minaient les Arabes. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]
  • 4 Terme d'agriculture. Défoncer un sol pierreux.
  • 5Se miner, vpron Être miné, consumé. Souvent le vain orgueil par là se déracine, L'amour-propre se mine, Et fait place aux vertus avec facilité. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Un joueur dont la fortune, exposée chaque jour aux coups du hasard, se mine peu à peu et se trouve enfin nécessairement détruite, n'attribue ces pertes qu'à ce même hasard qu'il accuse d'injustice. [Buffon, Ess. arith. mor.]
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