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muer

(mu-é), je muais, nous muions, vous muiez ; que je mue, que nous muions, que vous muiez.
  • 1 vt Changer. Qui de Méduse eût vu jadis la tête Était en roc mué soudainement. [Voltaire, dans le Dict. de BESCHERELLE.]

    Usité en ce sens dans le style marotique seulement.

  • 2 Terme de vénerie. Muer sa tête, se dit d'un cerf qui quitte son bois.
  • 3 vi Être dans le temps de la mue. Un paon muait ; un geai prit son plumage, Puis après se l'accommoda. [La Fontaine, Fables] Voyant muer quelquefois sa peau [du serpent], ils [les hommes] durent croire qu'il rajeunissait. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Communément, c'est vers la fin de l'été et en automne que les oiseaux muent. [Buffon, Oiseaux] Il y a des chevaux qui muent de corne, cela arrive surtout à ceux qui ont été élevés dans des pays humides et marécageux comme en Hollande. [Buffon, Quadrupèdes]

    Muer se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand on veut exprimer l'acte : l'oiseau a mué hier ; avec l'auxiliaire être quand on veut exprimer l'état : l'oiseau est mué depuis quelques jours.

  • 4Prendre un certain timbre rauque, en parlant de la voix des jeunes gens qui atteignent la puberté. Sa voix mue, ou plutôt il la perd. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]
  • 5 Terme d'ancienne musique. Exécuter une muance ; changer de ton, et, par suite, de manière de solfier.
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