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mélopée

nf (mé-lo-pée)
  • 1Dans le sens primitif, l'art de prononcer harmonieusement, c'est-à-dire de déclamer une phrase de discours ou des vers de tragédie. La cinquième partie [de la tragédie], la mélopée est le principal de tous les ornements. [Egger, Trad. de la poétique d'Aristote, ch. VI, § 2]
  • 2Dans la musique, l'art de faire, sur des paroles de prose élevée ou de poésie, une phrase de musique ou plutôt une phrase de récitatif. La musique s'est proposé de peindre ; l'oreille lui a demandé l'harmonie, la mesure et le mouvement ; la musique a obéi à l'oreille : d'où la mélopée. [Marmontel, Éléments de littérature]
  • 3 Par catachrèse, la phrase même de récitatif que l'art a produite, c'est-à-dire, en un seul mot, la mélodie (voy. ce mot). La déclamation de Lulli est une mélopée si parfaite, que je déclame tout son récitatif en suivant ses notes et en adoucissant seulement les intonations ; je fais alors un très grand effet sur les auditeurs, et il n'y a personne qui ne soit ému. [Voltaire, Correspondance] Il faut bien observer que, dans cette musique de pure déclamation qui est la mélopée des anciens, c'est principalement la beauté naturelle des paroles qui produit la beauté du chant. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]
  • 4Il se dit surtout des anciens ; et, en souvenir de ce qu'était le chant chez eux, nom donné à toute mélodie vague, où l'on ne s'assujétit à aucune des règles qu'on a reconnues par expérience satisfaire toujours l'oreille. Elle [la cabale de Gluck] sentait bien que ce [l'Olympiade de Sacchini] serait un dangereux objet de comparaison pour la mélopée de Gluck. [La Harpe, Corresp. littéraire, n° 76]
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