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nasarde

nf (na-zar-d')
  • Chiquenaude sur le nez. Et Mars jura par saint Firmin Qu'il voulait donner des nasardes Au beau monsieur de Neuf-Germain. [Voiture, Poésies, Oeuv. t. II, p. 160] Je recevrais vingt nasardes. [Baron, Coquette et fausse prude, III, 1] Et bourré par les gardes, N'est, pour tout son savoir, payé que de nasardes. [Du Cerceau, Incomm. de la grand. III, 7] Je ne m'accommoderai jamais à cet original-là.... ce qu'il vient de faire mériterait cent nasardes. [Destouches, Tambour nocturne, II, 10]

    Fig. et familièrement. Donner une nasarde, des nasardes à quelqu'un, se moquer de lui. Chacun pourra lui [à un auteur] donner sa nasarde, L'appeler buffle et stupide achevé. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses] Votre indignation, mon cher philosophe, est des plus plaisantes ; j'aime vous voir rire au nez des polichinelles, à qui vous donnez tant de nasardes. [Voltaire, Correspondance]

    Recevoir, essuyer des nasardes, être moqué, insulté. Je voudrais bien savoir quel plaisir prennent les puissances chrétiennes à recevoir tous les jours des nasardes sur le nez de leurs ambassadeurs, dans le divan de Stamboul. [Voltaire, Correspondance] Il est dur de se déplacer à cinquante ans ; mais il ne l'est pas moins de rester chez soi pour y essuyer des nasardes. [D'alembert, Lett. à Volt. 30 juin 1765]

    Homme à nasardes, homme fait pour être méprisé et moqué impunément. Ils traitent les savants de faquins à nasardes. [Molière, Les fâcheux] Moi, monsieur ! - Il me craint.... vous faites le plongeon, Petit noble à nasarde enté sur sauvageon. [Regnard, Le joueur]

    En forme d'interjection. Et la gloire a crié.... Victoire à Catherine, Nasarde à Mahomet ! [Voltaire, Correspondance]

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