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naïade

nf (na-ia-d')
  • 1Divinité inférieure qui, suivant le polythéisme, présidait aux fontaines et aux rivières. Je ne me déclare caution que de l'histoire du fleuve en colère [le Rhin], que j'ai apprise d'une de ses naïades qui s'est réfugiée dans la Seine. [Boileau, Epîtres] Il [le dieu du Rhin] se trouble, il regarde, et partout sur ses rives Il voit fuir à grands pas ses naïades craintives. [Boileau, Epîtres] Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier. [Chénier, Idylles]

    Fig. Ce serait à ceux qui ont des millions de quarante écus de rente, à se charger de ce grand ouvrage [amener l'Yvette à Paris] ; mais l'incertitude du succès les effraie, le travail les rebute, et les filles de l'opéra l'emportent sur les naïades de l'Yvette. [Voltaire, Correspondance]

  • 2 Terme de botanique. Genre de plantes aquatiques, monocotylédones, famille des naïadées.
  • 3S. f. pl. Terme de zoologie. Famille de mollusques comprenant les conchifères des eaux douces.

    Se dit aussi de certaines araignées qui plongent dans l'eau.

    Genre de vers aquatiques. Il a vu de ces vers d'eau douce apodes, qu'il nomme assez improprement des naïades, qui multipliaient sous ses yeux par division naturelle. [Bonnet, Oeuv. t. XII, p. 141, dans POUGENS]

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