obstination
nf (ob-sti-na-sion ; en vers, de cinq syllabes ; au XVIe siècle, d'après Bèze, au XVIIe d'après Ménage, on prononçait ostination, ce qui est aujourd'hui la prononciation populaire)
- Action de s'obstiner ; état de celui qui s'obstine.
Je sais quelle est l'humeur et l'esprit d'un chrétien ; Dans l'obstination jusqu'au bout il demeure
. [Corneille, Polyeucte]Mais, après les efforts de cette déférence, Si tu gardes encor la même violence, Peut-être saurons-nous apaiser autrement Les obstinations de ton emportement
. [Corneille, La veuve]Leur obstination s'irrite par les peines
. [Rotrou, Véritable Saint Genest]Croyez-vous l'emporter par obstination ?
[Molière, Les fâcheux]J'essayai de lui faire connaître mon motif ; mais ma justification accrut son doute, et il prit mes excuses pour une obstination
. [Pascal, Lettres]L'ignorance présomptueuse, qui est la mère de l'obstination
. [Bossuet, Instructions sur les états d'oraison]Commendon avait trop d'obstination et d'aigreur
. [Fléchier, Commendon, IV, 7]On voyait [à Paris] des troupes de mendiants, sans religion et sans discipline, demander avec plus d'obstination que d'humilité
. [Fléchier, Oraisons funèbres]On a de la peine à comprendre l'obstination des anciens à croire que la mer Caspienne était une partie de l'Océan
. [Montesquieu, L'esprit des lois]Touchés des maux qu'enduraient les Français par leur obstination aux guerres civiles
. [Anquetil, Ligue, III, 146]
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