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offre

nf (o-fr')
  • 1Action d'offrir ; la chose offerte. Et l'offre de mon bras suivit celle du coeur. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] J'ose, après cet aveu, vous faire offre d'un homme Digne d'être avoué de l'ancienne Rome. [Corneille, Sertorius] Vous l'allez bientôt voir lui-même à vos genoux Vous faire offre d'un sort qu'il n'aime que pour vous. [Corneille, Othon] Je te viens contre tous faire offre de service. [Molière, Les fâcheux] Fallut-il éventer les conseils d'Espagne et découvrir le secret d'une paix trompeuse que l'on proposait ? Le Tellier en fit d'abord accepter les offres ; notre plénipotentiaire partit.... [Bossuet, Oraisons funèbres] Il ne désire, à l'exemple de Salomon, qu'un état frugal et honnête entre la pauvreté et les richesses ; et, quelques offres qu'on lui fasse, il n'étend ses désirs qu'à proportion de ses besoins. [Fléchier, Oraisons funèbres] Pour faire éclater aux yeux de tout l'empire L'horreur et le mépris que cette offre m'inspire. [Racine, Bajazet] Montesquieu s'est trompé dans d'autres citations, jusqu'à dire que François Ier, qui n'était pas né lorsque Christophe Colomb découvrit l'Amérique, avait refusé les offres de Christophe Colomb. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Mille offres apparentes qui ne sont faites que pour être refusées. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] J'oubliais de vous marquer que le roi de Prusse m'a fait faire, par milord Maréchal, des offres très obligeantes, et d'une manière dont je suis pénétré. [Rousseau, Correspondance]
  • 2 Terme de jurisprudence. Acte par lequel on propose de payer ce qu'on doit, ou de faire quelque autre chose, afin de prévenir une action judiciaire ou d'arrêter des poursuites. Des offres suffisantes. Ses offres ont été reçues en justice, ont été déclarées bonnes et valables.

    Offres réelles, offres dans lesquelles la proposition de payer ce qu'on doit est accompagnée de l'exhibition de la somme à payer. Les offres réelles suivies d'une consignation libèrent le débiteur. [Code Napoléonien]

  • 3 Terme d'économie politique. Empressement que les fabricants, les marchands et les ouvriers paraissent mettre à placer leurs produits, leurs denrées et leur travail, et qui résulte de l'abondance de ces choses. L'offre et la demande constituent l'état du marché. On a dû entendre par demande la volonté jointe au pouvoir d'acheter, et par offre la production des denrées jointe à l'intention de les vendre. [Malthus, Principes d'écon. polit. trad. fr. Paris, 1820, t. I, p. 62] Offre : ce mot exprime la mise en vente des services et des choses qui sont dans le commerce.... la demande et l'offre sont la mesure des salaires, des profits du capital, de la rente de la terre et de la valeur des produits du travail ; selon que l'offre est supérieure à la demande, ou la demande à l'offre, la valeur vénale de tous les services, de tous les emplois et de tous les produits du travail est haute ou basse. [Ganilh, Dictionn. analytique d'écon. pol. Paris, 1826, p. 319]

REMARQUE

Offre a été autrefois masculin : D'un si bel offre de service, Monsieur d'Assoucy, grand merci, CHAPELLE et BACHAUMONT, Voyage. On le trouve même dans Racine avec ce genre : Ah ! si d'une autre chaîne il n'était point lié, L'offre de mon hymen l'eût-il tant effrayé ? [Racine, Bajazet] Aujourd'hui il est toujours féminin.

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