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ornière

nf (or-niè-r')
  • 1Trace creuse que font les roues des voitures sur la terre dans les chemins. Il enfila au hasard un chemin creux, comme le sont la plupart de ceux du Maine : ce chemin était plein d'ornières et de pierres. [Scarron, Le Roman comique] Prends ton pic, et me romps ce caillou qui te nuit, Comble-moi cette ornière. [La Fontaine, Fables] Toutes les rivières sont débordées ; tous les grands chemins sont noyés ; toutes les ornières cachées ; on peut fort bien verser dans tous les gués. [Sévigné, 16 janv. 1671]

    Poétiquement. Et son axe de flamme [du jour], aux bords de sa carrière, Tourne, et creuse déjà son éclatante ornière Sur l'horizon roulant des mers. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

  • 2 Fig. Il se dit des habitudes invétérées, des opinions adoptées et suivies sans examen. L'ornière de la routine, des préjugés. Retomber dans l'ornière. Qu'avons-nous gagné à suivre l'ornière où nous nous traînons depuis trois ans ? [Chateaubriand, Mél. p. 771, dans POUGENS]
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