parenthèse
nf (pa-ran-tè-z')
- 1Phrase formant un sens distinct, séparé du sens de la période où elle est insérée.
Ces longues parenthèses qui coupent la liaison des choses
. [Bouhours, Entretien d'Ar. et d'Eug. 2]On doit éviter les parenthèses trop longues, et les placer de façon qu'elles ne rendent point la phrase louche, et qu'elles n'empêchent pas l'esprit d'apercevoir la suite des corrélatifs
. [Dumars. Oeuv. t. v, p. 274]Familièrement. Je vous dirai, par parenthèse, s'emploie lorsqu'on interrompt son discours pour faire quelque remarque.
M. de Montmouth, beau comme du temps du Palais royal, qui, par parenthèse, s'en va à l'armée trouver le roi
. [Sévigné, 137]M. le chevalier de Rochefort, que je viens de voir, et qui, par parenthèse, vous aime à la folie, est inquiet de deux paquets qu'il vous a envoyés contresignés
. [D'alembert, Lett. à Volt. 4 mai 1767] - 2Signes dont on enferme les mots d'une parenthèse, ainsi figurés ( ). Mettre entre parenthèses. Ouvrir, fermer la parenthèse.
Fig. et populairement. Avoir les jambes en parenthèse, avoir les jambes arquées.
- 3 Par extension, digression.
S'il conte une nouvelle.... il tombe en des parenthèses qui peuvent passer pour des épisodes, mais qui font oublier le gros de l'histoire
. [La Bruyère, V]M. Van Dale ne fait nulle difficulté d'interrompre très souvent le fil de son discours, pour y faire entrer quelque chose qui se présente, et, dans cette parenthèse-là, il enchâsse une autre parenthèse qui même n'est peut-être pas la dernière
. [Fontenelle, Histoire des oracles]Il se trouvera peut-être occasion de parler de lui [le cardinal Bonti] sans en faire ici une trop longue parenthèse
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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