passe-passe
nm (pâ-se-pâ-s')
- 1Passe-passe ou tours de passe-passe, tours d'adresse des joueurs de gobelets.
Le singe, de sa part, disait : Venez, de grâce ; Venez, messieurs : je fais cent tours de passe-passe
. [La Fontaine, Fables]Vous voyez ici un homme [un prédicateur] qui entreprend d'abord de vous éblouir, qui vous débite trois épigrammes ou trois énigmes, qui les tourne ou retourne avec subtilité ; vous croyez voir des tours de passe-passe
. [Fénelon, Dialogues sur l'éloquence, I]Fig.
L'aveugle enfant joueur de passe-passe [l'Amour]
. [La Fontaine, Quipr.] - 2 Fig. et familièrement, tromperie adroite.
Vois que fourbe sur fourbe à nos yeux il entasse, Et ne fait que jouer des tours de passe-passe
. [Corneille, Le menteur]Me pensez-vous toujours ainsi Faire des tours de passe-passe ?
[Scarron, Virgile travesti]Les pauvres philosophes sont obligés de faire mille tours de passe-passe pour faire parvenir à leurs frères leurs épîtres canoniques
. [Voltaire, Correspondance]Ce n'est pas jeu de passe-passe, ce n'est pas une illusion, une moquerie.
- 3Sorte de jeu où les enfants dansent en rond, se tenant par la main.
Au pl. Des passe-passe.
REMARQUE
Ce mot ne s'emploie d'ordinaire qu'avec tour ou jeu. Pourtant la Fontaine, comme on voit, l'a employé seul.
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