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pastiche

nm (pa-sti-ch')
  • 1Nom donné à des tableaux d'imitation, dans lesquels l'auteur a contrefait la manière de quelque peintre, ses touches, son dessin, son coloris, etc. On appelle communément pastiches les tableaux que fait un peintre imposteur en imitant la main, la manière de composer et le coloris d'un autre peintre, sous le nom duquel il veut produire son ouvrage. [Dubos, Réflexions sur la poésie et la peinture, II, 7] Vous êtes comme ces connaisseurs nouvellement venus d'Italie, tout remplis de leur Raphaël, de leur Carache, de leur Paul Véronèse, et qui démêlent tout d'un coup les pastiches de Boulogne. [Voltaire, Correspondance] Je suis bien fâché contre ce mot de pastiche qui marque du mépris et qui peut décourager les artistes de l'imitation des meilleurs maîtres anciens. [Diderot, Salons de peinture]
  • 2Imitation mélangée de la manière et du style de différents maîtres. C'est un pastiche des anciens maîtres.
  • 3 Terme de littérature. Ouvrage où l'on a imité les idées et le style d'un grand écrivain. Un talent rare et fort au-dessus du mérite de cette singerie, qu'on appelle pastiche, c'est de savoir réellement s'assimiler à un grand écrivain. [Marmontel, Oeuv. t. IX, p. 190] Cette pièce [du P. Porée] ressemble à toutes celles du même auteur, qui ne sont que des espèces de pastiches, des copies maladroites de nos plus belles tragédies françaises. [Laharpe, Cours de littér. t. XI, p. 116, dans POUGENS]
  • 4Nom donné à un opéra formé de la réunion de morceaux de musique pris dans différents ouvrages et ajustés tant bien que mal à un nouveau poëme. La Forêt de Sénart de Castil-Blaze est un très agréable pastiche. On faisait autrefois de ces pastiches en Italie, lorsque l'opéra préparé pour la saison dans une ville ne réussissait pas ; presque toujours ils étaient bien accueillis, parce que chaque chanteur y faisait introduire les morceaux qui étaient les plus favorables à son talent. [Fétis, Dict. art. pastiche.]
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